Dans les sociétés premières, les ethnologues n’ont observé nul échange marchand car les besoins sont satisfaits par des mécanismes de redistribution. En effet la répartition des richesses est assurée par des coutumes plus ou moins complexes. Néanmoins tout travail peut produire un surplus ; c’est pourquoi le temps de travail est volontairement déterminé pour produire ce qui est strictement nécessaire à un minimum de subsistances. Les sociétés premières disposent ainsi d’un large espace de temps libre. Si le surplus existe, il fait l’objet de consommations rituelles, procédure qui ne rompt pas l’équilibre de ces sociétés. Mais dans certains groupes humains le surplus a été utilisé à l’élargissement des dimensions du groupe. Les communautés se sont ainsi trouvées intégrées dans des regroupements ethniques, puis dans des Etats-nations pour se clore aujourd’hui dans un espace mondialisé par un commerce planétaire. Si l’échange marchand permet la libération de l’individu en éliminant les liens traditionnels de subordination, il appauvrit les relations sociales en privilégiant la valeur des choses par rapport à celle des personnes, il appauvrit la planète en permettant le pillage qui permet le profit. Il faut donc abolir le surplus.
Recomposez des communautés plus cohérentes,
Limitez au maximum votre consommation,
pesez d’un poids plus léger sur la Biosphère.