La théorie des coûts comparatifs de Ricardo au début du XIXe siècle déclare rationnel le fait que le Portugal se spécialise dans le vin et l’Angleterre dans le drap même si le Portugal est favorisé dans ces deux domaines. L’histoire nous apprend pourtant que le roi du Portugal s’est ouvert aux échanges en 1703 : en contre-partie de l’autorisation d’entrée de ses textiles au Portugal, l’Angleterre s’engageait à y acheter du vin. Alors que le Portugal entendait ainsi stimuler sa production agricole, elle donnait à l’Angleterre le contrôle des productions de vin de Porto tout en faisant péricliter l’industrie drapière : un véritable désastre économique ! La théorie du libre-échange est toujours propagée par la puissance dominante qui n’a pour objectif que la défense de ses intérêts particuliers. Aujourd’hui l’essor des exportations de marchandises et de capitaux privés est non seulement concentré entre les pays développés, mais il profite aux plus industrialisés de ceux-ci. Alors qu’on fait semblant d’accorder une aide résiduelle aux plus pauvres, la détérioration des termes de l’échange entraîne le développement du sous-développement. Tout échange international fragilise non seulement l’équilibre socio-économique d’une société, mais pèse sur les ressources de la planète en empêchant la classe globale de prendre conscience des limites de son territoire d’appartenance.
Refusez l’échange international,
Pratiquez la souveraineté alimentaire
et la relocalisation des activités.