Sept millions d’éclairages urbains, lampadaires, candélabres et autres boules lumineuses entretiennent un obscur presque clair jusque dans les villages les plus reculés de France. Cette consommation d’énergie atteint six milliards de kilowatts heures, soit 2,5 réacteurs nucléaires qui ne servent en définitive qu’à éclairer le ciel. Un élu local devrait considérer le potentiel d’économie d’énergie qui réside dans l’éclairage certainement sur-dimensionné de sa commune : il peut réagir, qu’il soit au pouvoir ou dans l’opposition. Mais ce n’est pas seulement l’éclairage public qui est en cause dans la boulimie d’énergie de la civilisation thermo-industrielle. Un lecteur devrait lire sans lumière artificielle, les programmes de télévision pourraient s’arrêter à la tombée de la nuit, le travail de nuit sera interdit.
Redonnez à la nuit sa toute puissance,
Il vous suffit de dormir à ce moment-là.