Elle se définit comme cette partie de la science du comportement qui traite de la production, de la répartition et de la consommation de richesse. Pendant des millénaires, l’humanité ne se posait pas la question économique, les échanges non monétaires fonctionnaient grâce à un tissu de relations traditionnelles qui permettait à chacun de produire et de consommer en fonction de la Nature sans réel problème de répartition. Puis il y eut au XIXe siècle cette grande transformation, un processus de chosification à l’échelle de la planète par lequel les échanges marchands finissent par supplanter toutes les autres formes de transfert. Alors que l’économie était précédemment encastrée dans les relations sociales, l’économique acquiert dans les sociétés marchandes son autonomie, y compris à l’égard du politique. Cette grande transformation s’opère en postulant que les ressources naturelles sont illimitées, ou que le progrès technique viendra à bout de toutes les pénuries. Depuis libéralisme ou socialisation, propriété privée ou appropriation collective, consommation individuelle ou services publics, tous les termes des débats de société découlent de cette incapacité des humains à garder un contact avec l’environnement naturel. Pourtant un concept n’est pertinent que dans la mesure où il permet d’inclure tous les humains dans un biotope, un système global qui leur permet de vivre en harmonie entre eux et avec la Biosphère. L’économique est incluse dans l’écologie, mais le système socio-politique ne le sait pas encore.
Pour inclure l’économique dans le social,
Et le social dans la biosphère,
L’humanité va souffrir mais c’est la seule issue.