Capter un flux d’énergie est toujours plus coûteux que d’exploiter un stock d’énergie accumulé par la Nature, mais c’est la seule solution durable. Dans le passé comme dans l’avenir, la plus grande part de l’énergie mondiale sera fournie par la biomasse (bois, déchets et cultures appropriées), et pour le reste par l’hydraulique, les éoliennes et le solaire. L’Europe des quinze vise à imposer aux Etats membres à l’horizon 2010 un taux de 12 % d’énergies renouvelables dans la production globale. On peut choisir la voie industrielle et bâtir des champs d’éoliennes après avoir barré tous les cours d’eau par des barrages. L’humanité continuera d’étendre son emprise au détriment de la Biosphère. On peut tout au contraire cultiver artisanalement le vent, le soleil et la biomasse comme on cultive la terre ; encore faut-il passer plusieurs heures par jour pour surveiller les installations et gérer au plus près la consommation. En effet ces ressources sont liées aux rythmes de la Nature, variables selon le temps et les saisons. Une savante combinaison de photopiles, d’une éolienne et d’un réservoir d’eau servant à turbiner, le cas échéant, un alternateur domestique, permettrait une certaine régulation de la production d’énergie pour un village. Mais pourquoi ne pas limiter ses besoins et baser la société sur l’énergie humaine ?
Les humains ont voulu une énergie gratuite et non renouvelable,
Ils travailleront beaucoup pour avoir un niveau de vie bien inférieur.