Une étude a calculé la somme d’énergie musculaire accomplie par des machines pour servir un Américain en 1940, soit 153 esclaves. Un pré-rapport des Nations Unies (B.Ward et R.Dubos) évaluait en 1972 ce chiffre à 400 esclaves, et en tirait ce constat : « C’est l’espace que ces machines occupent, l’énergie qu’elles consomment, les déchets qu’elles rejettent qui sont au centre des problèmes les plus angoissants dans l’environnement humain ». D’où la conclusion de l’époque selon laquelle l’homme s’est placé sur une voie qui l’amène à modifier dangereusement et peut-être de façon irréversible les systèmes naturels de sa planète. Plus de trente ans après, rien n’a été fait pour réagir et défendre une Biosphère dont dépend pourtant la survie biologique des humains comme des non-humains. Une seule solution, urgente et limpide, la simplicité volontaire.
Ni relation de maître à esclave,
Ni humain esclave de la machine,
C’est l’idée sous-jacente de la décroissance humaine.