Pour l’animal solitaire, l’espace est délimité par ses possibilités sensorielles et son déplacement physique. Pour les humains, animal social, l’espace n’est plus une réalité visible, mais le résultat d’un travail de reconstruction collective ; le bout du monde se trouve là où on l’imagine parce que l’on cesse de savoir. Partout dans le monde ancien, les peuples donnaient un caractère sacré aux portes de leur territoire ; aller au delà impliquait toutes sortes de précaution car à l’extérieur était le domaine de l’étranger et du combat. Avant de sortir de sa ville, même le roi de Sparte s’arrêtait pour y effecteur des sacrifices. Aujourd’hui la vision humaine de l’espace va de l’infiniment petit à l’infiniment grand à cause de l’instrumentalisation des sens : les humains peuvent côtoyer les nano-molécules ou contempler les lointaines galaxies. Le territoire n’est plus limité à l’espace vital des chasseurs-cueilleurs, il devient l’enjeu des applications techniques et des plaisirs de la classe globale qui parcourt la planète en touriste ou en prédateur. Alors les humains perdent le sens du biotope et de la durabilité.
L’espace qui importe, c’est la Biosphère,
Les territoires des humains n’en sont qu’une des composantes.
Apprenez ce que nécessite l’équilibre durable de votre biotope.