Certains organismes vivants se reproduisent par simple duplication (bactéries, amibes…) et sont de ce fait immortels. Pour les autres le corps, une fois fourni l’effort nécessaire à la reproduction, va lentement décliner jusqu’à la mort : la mouche va vivre 17 jours en moyenne, le rat 6 années et le séquoia géant 6 000 ans. Ces différences sont inscrites dans les gènes qui donnent à une espèce une durée de vie maximale. Comme les autres espèces, les humains sont programmés pour mourir, mais ils modifient leur environnement pour mieux résister au processus de vieillissement. Ainsi la réduction de la mortalité infantile, les progrès de l’hygiène publique et privée et la lutte contre les infections ont fait passer l’espérance de vie américaine de 49 ans en 1900 à 79 ans en 1995. Mais l’allongement continu de l’espérance de vie pour la classe globale se termine car cela supposerait de réduire à zéro la mortalité à tous les âges. Certains veulent pourtant agir contre les processus de vieillissement, faire de la télomérase, lutter contre les radicaux libres, encombrer les centres de soins palliatifs. Il suffirait pourtant de se demander si c’est bien vivre que de vivre centenaire, si c’est respecter les cycles vitaux que de s’attarder sur la planète et prendre un peu de l’espace vital de la Biosphère.
Les progrès de la médecine vous dépossèdent de votre propre mort,
Acceptez la durée de vie que vous donne votre physiologie,
vous pèserez moins sur la Biosphère.