C’est l’effet de l’action d’un agent économique sur un autre qui s’exerce en dehors du marché. Cet effet peut être positif, il est le plus souvent négatif, par exemple une pollution de l’eau par des activités agricoles ou industrielles. Pour limiter ces effets négatifs, les pouvoirs publics peuvent mettre en place une réglementation (interdiction, amendes), fixer des normes (plan d’occupation des sols, recyclage, niveau de pollution) ou augmenter les coûts de l’entreprise (écotaxes, droits à polluer). L’action de l’Etat est d’autant plus nécessaire que les patrons, avec les travailleurs, considèrent seulement les résultats financiers de leur gagne-pain, pas ces externalités. Les agriculteurs épuisent les nappes phréatiques et diffusent leurs pesticides, mais ils ne sont pas d’accord pour en assumer le coût ; les travailleurs du nucléaire voient d’abord leur emploi et certainement pas la gestion des déchets radioactifs par les générations futures. Comme les externalités sont inhérentes au système même de la civilisation techno-industrielle qui entraîne l’anonymat des relations humaines et l’oubli de la Nature, l’intervention de l’Etat n’est que cautère sur une jambe de bois.
Que chacun oublie son intérêt personnel
Pour se consacrer à une activité durable.