la baisse de la fécondité nécessaire à l’équilibre de la Biosphère doit plus à des changements culturels qu’à la diffusion de procédés techniques comme la pilule, l’avortement ou la stérilisation : une population ne peut accepter que ce qu’elle juge acceptable. Si l’Inde a pris du retard dans le contrôle des naissances, c’est dans le traumatisme vécu lors d’une violente campagne de stérilisation forcée entre 1975 et 1977. C’est pourquoi l’alphabétisation des femmes est un plus grand vecteur de baisse de fécondité que tous les préservatifs du monde. Cependant tout gouvernement soutient par ses directives une certaine conscience démographique. En Chine le modèle officiel est l’enfant unique, les allocations familiales sont inversées : le premier enfant est privilégié fiscalement et tout enfant supplémentaire entraîne différences formes de coercition sociale, à commencer par de lourdes amendes. En France, on fait l’erreur de soutenir le populationnisme par des allocations versées seulement à partir du deuxième enfant à charge et des réductions d’impôt plus importantes à partir du troisième. La France fait donc un choix nataliste comme si sa puissance dépendait encore du nombre de ses enfants alors que l’empreinte écologique d’un bébé français est beaucoup plus importante que celle d’un petit Chinois. Les humains ont acquis la possibilité de se multiplier sur la planète entière en mettant à mal la sélection naturelle et la Biodiversité, elle a dorénavant l’entière responsabilité collective et individuelle du contrôle de notre population.
La venue de bébé ne peut être le pur produit du hasard,
ni la cristallisation des désirs pulsionnels d’un ou des deux parents.
Un enfant par couple est un maximum, quand l’équilibre de la Biosphère est menacé par vous.