Des faucheurs volontaires d’OGM (organismes génétiquement modifiés, ou plutôt chimères) ont été incarcérés en France. L’ordre public, a expliqué le procureur, « c’est la protection de la propriété de chacun, mais par-dessus tout, c’est la loi avec un grand L qui est le fondement de la démocratie, de vos libertés. Si la loi n’est plus respectée, c’est la loi de la jungle qui s’installe, la loi du plus fort : les faucheurs volontaires balayent les décisions du Parlement et les avis de nombreux experts ». Mais l’avocat des disciples de la désobéissance civile rétorque que 80 % des gens en France sont opposés aux OGM, la démocratie est donc présente dans la destruction des parcelles et, de toute façon, l’intérêt général est bien plus fort que l’ordre public.
La Biosphère ne comprend d’ailleurs pas pourquoi les gens mangeraient des produits à base d’OGM : ils n’ont pas meilleur goût, ils ne sont pas moins chers pour le consommateur et c’est un coût supplémentaire pour l’agriculteur ; les seuls avantages sont pour les multinationales productrice de semences. Alors vive l’action directe contre la recherche appliquée même si des agriculteurs vendus aux multinationales endommagent lâchement les voitures des faucheurs volontaires.