Il y a une ancestrale habitude humaine d’empiéter sur l’espace vital des autres au lieu de se satisfaire de son propre territoire. On recherche le conflit aussi bien avec les autres ethnies qu’avec les autres espèces animales, la volonté de puissance n’a pas de bornes. Devant cette réalité, il y a de fortes chances que les doux et les non-violents se fassent éliminer sans rien obtenir en échange. Si les Indiens d’Amérique avaient été moins tolérants envers les premiers émigrants venus d’Europe, le monde actuel ne serait pas ce qu’il est. Il ne s’agit donc pas d’obéir en toutes circonstances au précepte « Tu ne tueras point », mais de refuser de mourir pour des causes qui n’en sont pas. S’il est humain de protéger son espace vital par les moyens les mieux adaptés, par contre il serait encore plus louable de défendre la Biosphère ; il faut donc s’insurger à la fois contre l’expansion démographique et l’anthropisation des territoires. Faire moins d’enfants et revendiquer moins de territoire, c’est vivre de façon durable ; le décompte des morts montre que les conflits armés ne servent que d’infanticide différé. Mais il ne suffit pas d’être objecteur de croissance démographique, il faut redonner à la biodiversité la place que les humains lui ont prise et brider les activités de la classe globale pour en réduire l’empreinte écologique.
Refuse l’appel de ceux qui veulent t’entraîner dans une activité qui n’est pas digne de la Biosphère
Et contentes-toi d’un territoire le plus restreint possible,
Toutes les espèces applaudiront à tout rompre.