Alors que la tomate « flavour savor » est en 1994 le premier organisme génétiquement modifié, les variétés de soja représentaient déjà cinq ans plus tard 55 % des surfaces cultivées aux USA et celles de maïs 35 %. Cette expansion forcenée découle d’un a priori : comme l’humain a toujours manipulé le vivant, les techniques de manipulation génétique ne font que s’inscrire dans l’histoire des techniques de sélection et il n’y a donc pas lieu d’adopter un cadre réglementaire spécifique. Mais en réalité il ne s’agit pas d’améliorer une espèce, mais de créer une chimère à partir d’espèces différentes. De plus les gènes ne correspondent pas à une seule protéine et une seule fonction, ils ont un fonctionnement corrélé et complexe dont la place sur un chromosome peut influencer considérablement la variabilité de l’expression. Dès lors la modification génétique a des effets imprévisibles dont l’analyse est trop complexe pour qu’on lance dans la nature des objets de recherche inaboutis. La possibilité existe aussi d’une dissémination aux plantes sauvages ou même aux semences cultivées qui vont être contaminées : le bio et l’OGM ne peuvent durablement coexister. Autre menace, les OGM ne résistent sans doute que temporairement à des prédateurs qui, par sélection, deviendront résistants et encore plus pathogènes. Au-delà du nécessaire principe de précaution, il faut constater que les plantes trans-géniques ne sont pas nées de la demande des agriculteurs et des consommateurs, mais bien de l’offre imposée par les industriels de la semence. Quel esprit raisonnable confierait son avenir aux fabricants d’agrotoxiques !
Ne mangez pas des produits trans-naturels, ils n’ont pas meilleur goût,
ils ne sont pas moins chers pour les consommateurs et c’est un coût supplémentaire pour l’agriculteur !
Les seuls avantages sont pour les multinationales productrices de semences.