de l’anglais pest qui signifie « espèce nuisible ». Les pesticides sont des substances chimiques utilisées à grande échelle contre les ravageurs des cultures, les animaux nuisibles et les agents vecteurs d’affections parasitaires ou microbiologiques des humains et des animaux domestiques. Les pesticides ont généralement un vaste spectre d’action, une toxicité durable due à leur persistance dans les eaux et les sols, et l’analyse de tous ses effets dans l’écosystème est notoirement insuffisante. Dans les années 1950 et 1960, l’OMS a entrepris l’éradication du paludisme par des traitements systématiques avec un insecticide organochloré, le DDT (dichloro-diphényl-trichloréthane). L’enfer était pavé de bonnes intentions. C’est le livre de Rachel Carson (1962, le printemps silencieux) qui a montré les graves problèmes écologiques et de toxicologie de l’environnement que cet usage entraînait. Mais le livre a d’abord été condamné, avant d’être salué. Depuis, les organochlorés ont été interdit dans la plupart des pays de l’OCDE, ce qui n’empêche pas l’Inde de rester encore aujourd’hui le premier producteur de DDT. En fait le plus nuisible c’est plutôt l’espèce humaine, envers les autres espèces comme envers elle-même.
L’industrie chimique ne peut être le maître de la Nature,
Les humains doivent arrêter de jouer avec la dynamique du vivant.