Quelques morceaux choisis du « Journal de la joie de vivre » :
- Nous sommes partisans de la décroissance parce que nous n’aimons pas cette société, ce qu’elle fait à l’homme, ce qu’elle fait aux autres espèces, ce qu’elle fait à la Terre. (Paul Ariès)
- D’ici 2 à 5 ans, les extractions mondiales de pétrole vont entrer en déclin. Au niveau mondial, le PIB va décroître chaque année pendant une décennie. Cette récession de l’économie mondiale pourrait facilement atteindre 20 à 30 % sur toute cette période… Des guerres pourraient avoir lieu. (Robert Hirsch)
- L’autre jour, je voyais une banderole de la CGT sur laquelle il était écrit « augmentation des salaires, exonération des charges, plein emploi ». On ferait mieux de dire « respect de la nature, arrêt du pouvoir de l’argent et du matraquage de l’esprit ». (Louis, typographie à la retraite)
- Le lien avec notre Terre-Mère a été rompu. Quand les peuples indigènes l’invoquent, ils ne le brandissent pas comme un slogan mais parce que la vérité est que sans la Terre-Mère nous ne pourrions pas exister. De son équilibre dépend la qualité de vie de tous les vivants. Mais le capitalisme détruit tout. (Rigoberta Menchu)
- Actuellement nous dépensons en moyenne 8,5 calories fossiles pour produire une calorie alimentaire. Lorsque le pétrole sera à son prix réel, la famine ne touchera pas seulement 1 milliard d’homme comme c’est le cas depuis août 2009 mais plusieurs milliards (Lydia et Claude Bourguignon)
- Jamais les actes d’un individu n’ont eu de grandes conséquences, ce qui en a, ce sont les actes d’un grand nombre d’individus. Si chacun attend que les autres commencent, on va attendre longtemps. (Fabrice Flipo)
- La plupart des appels sur téléphone portable ne sont en fait que des invitations pour un appel ultérieur. Le portable, c’est donc « l’outil d’indécision ». Imagine-t-on que cette perte de la volonté et de la capacité à prévoir puisse être sans effet sur les comportements humains ?
(« La décroissance », deux euros, octobre 2010)