Ensemble, obtenons l'abolition du déterrage !
Le 15 mai s’ouvre la chasse aux blaireaux, et pour 9 mois et demi ! Cela, dans 74 départements français, en pleine période de reproduction des animaux. Un régime tout particulier pour cette espèce protégée dans la plupart de nos pays voisins, mais qui permet de pratiquer le mode de chasse le plus violent d’Europe : la vènerie sous terre.
Les chasseurs, réunis en « équipage » font rentrer leurs chiens dans les terriers de blaireau. L’animal, acculé au fond de sa galerie, et constamment mordu par les chiens, est repéré par les chasseurs au son des aboiements. Il leur reste à creuser, jusqu’à atteindre leur cible. Ce qui prend de 3 à 10 heures ! Une fois mis au jour, le blaireau, complètement stressé, est saisi par les chasseurs à l’aide de grandes pinces métalliques, qui mesurent de 1,5 à 1,8 mètre, puis généralement achevé à coups de dague dans le cœur, de bâton, ou de carabine, et enfin jeté – parfois encore vivant - aux chiens qui en feront la curée. En cette époque, non seulement les blaireaux adultes, mais aussi les jeunes blaireautins sont condamnés à subir le même sort.
Loin d’être une activité marginale, ou même en déclin, cette pratique est, au contraire, encouragée par les instances de la chasse française. Ses adeptes sont de plus en plus nombreux :
en 2006, le ministère de l’Écologie comptait 1500 équipages de vènerie sous terre. Ce qui représentait 40 000 pratiquants, 60 à 70 000 chiens.[1]
en 2009, à Cluny (championnat de France de déterrage) la Fédération Nationale des Chasseurs annonçait qu’elle avait enregistré plus de 3000 équipages (70 à 80 000 pratiquants, plus de 100 000 chiens).
Si chaque équipage ne chasse que 15 jours par an (ce qui est largement sous-estimé) et qu’il massacre trois blaireaux par opération , cela totaliserait quelque 165 000 blaireaux ainsi cruellement exterminés, chaque année, par ce seul mode de chasse.
L’ASPAS demande la fin de la période complémentaire de chasse au blaireau, et l’interdiction de ce mode de chasse.
Pour faire vivre cette campagne et donner plus de poids à nos revendications, nous comptons sur votre participation. Merci d'envoyer dès que possible le courrier-type à l’attention du Premier Ministre. Vous pouvez vous en inspirer ou le reprendre tel quel. Complétez simplement le courrier avec vos coordonnées en haut à gauche puis datez et signez en bas à droite. Écrivez également au ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie.
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Si vous souhaitez en apprendre davantage sur la biologie du blaireau et sur son statut en France, commandez la brochure ASPAS :