Bruno Genty, président de FNE : « France Nature Environnement, engagée à l’échelle nationale et dans les territoires dans le débat, se réjouit de tels résultats qui montrent que la société, écartée depuis toujours pour ce qui concerne les choix énergétique du pays, est bien plus mature et attentive au long terme que certains acteurs ou membres du gouvernement malgré l’intensité de la crise économique actuelle. Il est temps que la démocratie représentative joue son rôle en relayant les expressions citoyennes. Ne manquons pas de faire de cette transition énergétique un élément de sortie des crises. »
Le samedi 25 mai se sont déroulées les journées citoyennes du débat national sur la transition énergétique (DNTE). Censées être un point d’orgue du DNTE qui touche à sa fin, ces journées se sont déroulées dans un certain silence médiatique. Néanmoins, les résultats [1] sont sans appel et montrent que les citoyens veulent une transition énergétique car porteuse d’emplois, de mieux-être et de respect de l’environnement et du climat. Ils considèrent que la transition énergétique est bonne pour la France à 70% et bonne pour eux à 52%.
Des panels représentatifs
Ces journées étaient construites selon un protocole bien défini et suivi à la lettre dans les onze régions et trois TOM qui se sont prêtées au jeu. Dans chacun de ces territoires, des panels d’une centaine de citoyens se sont ainsi réunis, soit plus de 1000 citoyens, pour débattre des enjeux de la transition énergétique à partir d’un socle commun de questions et d’un socle commun de connaissance.
La transition énergétique, une opportunité
Les panels de citoyens qui se sont réunis considèrent que c’est une chance de s’engager dans un modèle de société plus sobre, avec une nouvelle qualité de vie, plus respectueuse de l’environnement (66%). Mais aussi que c’est une urgence au regard des impacts sur l’environnement que le modèle énergétique actuel fait supporter à notre société (38%). Les panels de citoyens considèrent qu'aller vers une forte réduction des consommations d’énergie en France, c’est d’abord une chance pour la société française parce que cette réduction va demander de nouveaux équipements et de nouvelles activités qui vont soutenir l’économie (34%). Pour eux, c'est en second lieu une chance pour les ménages et les entreprises qui vont pouvoir maîtriser leur facture énergétique tout en vivant ou fonctionnant comme maintenant, en mieux (26%).
Les citoyens sont prêts à faire des efforts
S'ils sont conscients d'une hausse inéluctable du prix de l'énergie, ils la jugeraient acceptable si le nouveau modèle énergétique avait des effets positifs sur l’environnement et la santé (49%), s'il a des effets positifs et d’ampleur sur l’emploi et l’économie française (39%), si l’augmentation du prix de l’énergie ne se ressent pas dans sa facture du fait de la réduction de sa consommation globale d’énergie (28%) et si l’évolution du prix tient compte des comportements avec un système de bonus/malus (22%). Les panels de citoyens ont également été sensibles au fait qu’à l’horizon 2050 la production et la consommation soient locales, à l’échelle des bassins de vie (35%).
La transition énergétique, c’est maintenant
[1] http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/resultats_journee-citoyenne_25mai.pdf