*La Comurhex fermée par les anti-nucléaires*
Ce mercredi 19 juin, 13h40, une soixantaine de militants du collectif
STOP-Uranium bloquent actuellement de manière non-violente, le site de la
Comurhex Malvézy (Aude). Certains d’entre eux sont enchaînés avec les
bras dans des tubes en métal, ils viennent de fermer l’entrée du site de
matières dangereuses au large de Narbonne. Le collectif dénonce à la fois
la pollution générée par l’usine de Malvézy et ses conséquences sur les
habitants des environs, et la dangerosité des transports radioactifs.
*L’usine de la Comurhex-Malvézy, porte d’entrée de l’uranium de nos centrales*
L’usine de la Comurhex (Malvézy) est la plus importante usine de conversion
d’uranium au monde. Elle convertit la totalité de l’uranium utilisé en
France et 25 % de l’uranium mondial. On y transforme le minerai qui provient
du Niger, du Canada ou du Kazakhstan en tétrafluorure d’uranium (UF4) par
divers processus physico-chimiques utilisant acide nitrique, ammoniaque, acide
fluorhydrique, un cocktail extrêmement toxique… Ces opérations terminées,
la soupe qui en résulte va décanter dans des bassins à ciel ouvert qui
laissent s’évaporer l’eau par l’action du soleil et du vent. Ce
procédé produit une forte pollution tant par les airs que par le sol et
l’eau. On ne compte plus les divers incidents et accidents qui s’y sont
produits déversant la radioactivité dans l’environnement (rupture de
digue, inondation…). Plusieurs salariés ont été contaminés, plusieurs
cas de leucémie recensés…
*Des transports quotidiens à hauts risques*
L’UF4 produit à l’usine de Malvézy prend ensuite l’autoroute à
raison de 60 tonnes par jour !
60 tonnes de matériaux radioactifs qui empruntent chaque jour l’A9 passant
par Montpellier avant de rejoindre l’A7 et l’usine de Pierrelatte sur le
site du Tricastin. Aucune sécurité particulière pour ces transports qui
passent près d’agglomérations et stationnent sur les aires d’autoroute,
côtoyant des milliers d'usager de la route chaque jour. Contrairement aux
mensonges de l’industrie de l’atome, les chargements d’UF 4 sont
irradiants et les rayonnements gamma émis sont importants. L’accident
n’est jamais exclu. Et pourtant aucune information n’est mise à
disposition du public tant sur la dangerosité de ces convois, que sur les
dispositions qui seraient prises en cas d’accident.
De multiples questions se posent (voir en annexe).
Le collectif STOP-Uranium dénonce les risques liés à cette industrie,
demande l’arrêt du nucléaire civil et militaire et exige ce jour une
rencontre avec le préfet afin que toutes les questions actuellement sans
réponse puissent être posées et qu’une réelle information puisse être
enfin apportée aux populations directement concernées.
Contact : Didier Latorre, porte-parole du collectif Stop uranium : 06 38 81 98
06 ; Romain : 06 41 66 64 61.
Pour des images dès que possible : www.desobeir.net
*Annexe*
- Les préfectures ont-elles un plan particulier en cas d'accident ?
- Les mairies sont-elles informées du danger des convois qui traversent leurs
villes ?
- Les conducteurs de camion sont-ils formés sur les risques encourus ?
- Quelle est la fréquence des transports en Malvézy et Pierrelatte ?
- Quelle est la quantité de matière transportée (par jour et par camion) ?
- Combien de camions circulent par jour ? par semaine ?
- Quelle est l'activité radioactive des colis et la nature des rayonnements
émis ?
- Quelles sont les mesures de protections à destination des conducteurs ?
- Ces transports sont-ils sous-traités ?
- Tout l'UF4 produit à Malvézy va-t-il à Pierrelatte, ou y a-t-il de l'UF4
qui est directement transporté vers l'étranger ? Si oui quels pays sont
concernés ? Quelle est la fréquence de ces transports vers l'étranger ? La
quantité des matières transportées ?