Pour les partisans du nucléaire, les humains baignent dans un imperceptible bain de radiations naturelles. Selon eux, si l’irradiation annuelle d’un individu par le potassium et le carbone naturel contenu dans ses tissus est évaluée à 1 dari, alors le sol en Ile de France ou le rayonnement cosmique délivrent chacun 5 dari et l’irradiation annuelle moyenne des Français issue de l’industrie électronucléaire n’est que de 0,1 dari ; une dose mortelle est de 30 000 daris. Comme un bain dans de l’eau à 30 degrés est agréable et qu’il est mortel à 90°, il suffirait de ne pas augmenter les doses pour se procurer de l’électricité sans effet de serre. Pourtant le nucléaire n’est pas une énergie durable à cause de l’impossibilité de gestion des déchets de longue vie. La solution permanente serait le stockage dans des couches terrestres stables à l’échelle des temps géologiques, dans une roche imperméable sans sismicité : cela n’existe pas en France. Reste la transmutation, mais la filière des surgénérateurs a été abandonnée et le retraitement multiplie les matières radioactives, ce qui demande une gestion spécifique à chaque déchet et des coûts insurmontables. Solution de dernier recours, le stockage en surface dont le contrôle devrait être assumé par les générations futures : celles-ci ne sont pas d’accord pour prendre en charge la stupidité de leurs ancêtres, on n’a même pas besoin de leur demander.
Que les humains n’essayent pas d’imiter les pouvoirs de la Nature,
cela se retournera contre eux.