Il s’agit d’enfermer les enfants entre les quatre murs d’un établissement scolaire, il s’agit de passer des centaines d’heures à entrer avec toute une classe d’âge dans la routine d’un programme pour recevoir un diplôme en fonction de sa capacité à se soumettre. Selon le même modèle que la formation des scribes autrefois, on croit que le passage par plusieurs stades d’apprentissage théoriques et livresques, l’école élémentaire, puis le collège, le lycée, la faculté (ou ses équivalents ) permet de progresser continûment dans une chaîne du savoir. Qu’apprend-on à l’école ? On apprend que plus on y passe d’heures, plus on vaut cher sur le marché. Selon Ivan Illich, l’individu scolarisé sait exactement à quel niveau de la pyramide hiérarchique du savoir il se situe, et il connaît avec une précision sans faille sa distance par rapport au diplôme convoité. Mais une fois qu’un humain se laisse ainsi définir d’après son degré de scolarisation, il accepte sans broncher que des bureaucrates déterminent son besoin de santé, que des technocrates envisagent son avenir professionnel, que sa vie s’accomplisse au service de la méga-machine. Il ne peut plus être question d’équilibre de la Biosphère.
Que la classe globale reconnaisse ses erreurs,
raccourcisse la scolarisation,
redonne à ses jeunes l’amour de la Nature.