Ce concept repose sur la forte complémentarité entre les trois types de capital (technique, humain et naturel) et récuse donc l’idée de soutenabilité faible. Concrètement la réalisation du « développement durable » passe alors par une limitation de l’usage du capital naturel, notamment par la décroissance des facteurs de production matériels et énergétiques. L’innovation techniciste a pour objectif principal de permettre un processus de fabrication moins intensif du point de vue environnemental. Mais cette finalité repose toujours sur une confiance aveugle dans le progrès technique. L’expérience a en effet montré que l’organisation technique quelle qu’elle soit a toujours provoqué plus de problèmes qu’elle n’en a résolu : la régulation par l’Etat, c’est-à-dire le renforcement du parasite suprême ; des villes à la campagne, c’est à-dire la généralisation des inconvénients liés à l’extension du mitage territorial ; moins d’essence dans son moteur, c’est-à-dire la possibilité de l’effet rebond…
Sans substitution entre facteurs de production,
il n’y a d’autre solution que la décroissance.