Lors du sommet mondial de l’alimentation organisé en 1966 par la FAO, c’était la première fois qu'on parlait entre chefs d’Etat de la faim dans le monde qui touchait pourtant à l’époque 800 millions de personnes. Des dizaines d’années plus tard, la situation ne s’était pas globalement améliorée alors que le niveau de production et de productivité agricole avait atteint des sommets. Les statistiques mondiales décident sur le papier que la production alimentaire mondiale est actuellement suffisante pour couvrir les besoins, mais la population vit d’abord de ses ressources locales et de son système de répartition ; les famines tuent des millions de gens dans différents pays, mais elles ne tuent pas leurs maîtres. La sécurité alimentaire découle d’abord d’une souveraineté alimentaire au niveau de chaque territoire dans un contexte de gestion démocratique. La libre circulation des marchandises est un mythe qui détourne les communautés de leur autonomie pour les rendre dépendantes et fragiles face à la mondialisation libérale.
Vous parlez beaucoup de libre échange,
Vous feriez mieux de manger des produits locaux.