C’est par le suffrage universel que le citoyen exerce sa souveraineté. Mais les constituants de 1789 ont exclu de l’électorat les femmes, les domestique et les pauvres. La constitution de 1791 distingue plus particulièrement les citoyens actifs (les hommes âgés de plus de 25 ans payant une contribution directe égale ou supérieure à trois journées de travail) et les citoyens passifs. Mais la suppression du cens, le suffrage des femmes, l’abaissement de la majorité civique, si elles constituent des progrès pour l’expression démocratique de la population humaine, oublie le droit de vote des générations futures comme celui des non-humains. L’universalité ne se résume pas à ceux qui votent aujourd’hui parce qu’ils ont leur majorité civique, elle concerne l’équilibre de la Biosphère aujourd’hui et demain. Voter implique que le citoyen ait l’usage entier de sa raison, cependant cette notion de rationalité est indéfinissable en soi : le vote juste dépend surtout de l’ouverture d’esprit d’un citoyen capable de comprendre son propre destin comme entièrement soumis aux contraintes de la planète.
Ne pensez plus à votre petit moi,
Votez pour les générations futures,
Votez pour la Biosphère.