L’Ancien Testament interdisait le prêt à intérêt entre Hébreux et les Quatre évangiles indiquaient : « prêtez sans rien attendre en retour. » Au contraire les Calvinistes ont affirmé que l’argent permettait de mettre en œuvre une production et les fruits de cette production sont donc dû au prêteur. L’analyse est plus complexe, les travaux économétriques contemporains sur la fonction d’épargne ont montré que le taux d’intérêt ne joue qu’un rôle mineur dans l’apparition de l’épargne. De toute façon le prêteur qui réclame une indemnité ne sacrifie pas une jouissance présente pour une jouissance future puisqu’il ne peut prêter que l’argent qu’il a en trop ; l’épargne est toujours dans l’attente d’une consommation personnelle, sinon elle représente une liquidité superflue. Enfin dans une société en expansion, c’est la banque qui fait crédit puisqu’elle peut créer de la monnaie sans dépôt préalable : l’investissement précède ainsi l’épargne et non l’inverse. Dans les faits, le prêteur se rémunère sur la rentabilité supplémentaire du capital investi, ce que l’idéologie libérale traduit ainsi : l’intérêt résulte de la productivité nette du capital. Les gens demandent à l’économiste des conseils pour investir leur argent, mais ce qui doit intéresser l’économiste avant tout, ce sont justement les gens qui n’ont pas d’argent à investir ou placer. Ce qui importe pour l’écologiste, c’est que toute épargne transformée en investissement donne encore plus de pouvoir aux humains sur la Nature, trop de pouvoir. C’est la croissance qui permet le taux d’intérêt, ce qui est néfaste à la Biosphère.
C’est le taux de croissance qui permet de rembourser l’argent emprunté,
Arrêtez la croissance, vous supprimerez le taux d’intérêt.