Le judaïsme a inventé la première possibilité de l’universel avec la représentation d’un dieu unique, éternel, transcendant. Dans une société moderne au contraire, tout ce qui est proposé comme vérité universelle passe pour dogmatique, autoritaire et contraire à la tolérance et au pluralisme. Ce relativisme généralisé a discrédité le discours d’autorité des Eglises, mais fragilisé aussi les principes éthiques et les normes démocratiquement acceptées. Cependant on peut dire que les procédures adoptées par une communauté sont plus ou moins bien adaptées à la réalité, donc inégalement vraies. Dans un monde où une scolarisation généralisée faisait tomber les hiérarchies et les traditions, la déclaration universelle des droits en 1948 pouvait, avec le consensus général des nations, pacifier les relations entre humains. Mais il n’existe encore aucun principe général qui impose aux humains de tenir compte de la Biosphère alors que l’état de la planète se détériore de façon locale et globale. L’adaptation à la réalité impose dorénavant aux humains de défendre les intérêts de la Biosphère, tâche qui devient une nouvelle exigence universelle.
La Biosphère est votre père et votre père,
La source de vos joies et la satisfaction de vos besoins,
tout doit partir de la Nature et revenir à la Nature.