Toute société humaine définit ce qui est bien ou mal, agréable ou désagréable, donc tout ce qui constitue les valeurs de référence. Au-delà des différences de culture, les enfants distinguent déjà sans ambiguïté à partir de trois ans les valeurs jugées obligatoires comme le bonheur, la justice, le droit, l’honnêteté, et d’autre part les normes non généralisables comme l’observance de rites alimentaires, l’obligation vestimentaires des femmes et des hommes, les jours de culte. Pourtant en prenant de l’âge, les conventions sociales circonstancielles vont l’emporter dans la plupart des cas sur les obligations morales fondamentales : des étudiants en théologie qui avaient étudié le plus sérieusement du monde la parabole sur le bon samaritain se sont précipités vers le cours suivant sans jeter un seul regard sur un individu couché dans le couloir qui simulait pourtant être à demi-mort : la peur d’être en retard (la norme) prévalait sur la valeur (porter secours à son prochain). L’abondance des normes empêche aujourd’hui la juste définition des valeurs, les normes dominent les valeurs. Les humains sont dorénavant emprisonnés dans une logique de territoires culturellement différenciés par des normes particulières alors que la valeur fondamentale du respect global du territoire qui nous fait vivre a complètement disparu dans les société modernes.
Tu aimeras ton prochain comme toi-même,
Tu aimeras la Biosphère à l’égal de ton prochain.