L’ADMD (association pour le droit à mourir dans la dignité) est créée en mai 1980 par l’écrivain Michel Lee Landa avec l’objectif d’obtenir la liberté de mourir dignement, à son heure, selon son style. Aujourd’hui elle compte 44 000 adhérents, un chiffre qui a doublé en cinq ans. Deux des combats qu’elle s’était assignés, la prise en charge de la douleur, et le principe de non-acharnement thérapeutique, ont trouvé des traductions législatives : en 1999 avec la première loi Kouchner contre l’acharnement thérapeutique qui laisse la liberté de décision au malade ; en 2005 avec la loi Leonetti ou pratique du laisser mourir. Mais l’association est toujours tiraillée entre deux conceptions. Une minorité revendique le droit au suicide assisté, quand je veux et où je veux, au nom de la liberté de disposer de son corps. La majorité, 95 % du conseil d’administration, plaide pour une législation à la belge ou à la hollandaise, avec une aide active à mourir réservée aux malades en situation d’incurabilité, et encadrée par les médecins.
En France, le programme présidentiel 2007 du parti socialiste est explicite : « Nous saisirons le Parlement d’un projet de loi Vincent Humbert sur l’assistance médicalisée pour mourir dans la dignité. » De son côté l'extrême-droite reste farouchement hostile a une remise en cause du caractère sacré de la vie. Quant à la droite classique, elle s’en tient à la loi Léonetti sur la fin de vie (avril 2005) qui instaure un droit au « laisser mourir ».