Ne nous cachons pas la vérité, nous parlons de la mise en place d’une économie de guerre comparable à ce qu’avait décidé le président Franklin Roosevelt en 1942, après Pearl Harbor. Alors pourra se déployer la redistribution de la terre, du travail et des revenus. Redistribuer la terre en vue d’une agriculture paysanne, biologique, plus respectueuse des écosystèmes, plus intense en main d’œuvre. Redistribuer le travail par les trente-deux heures, par la reconversion des activités socialement ou écologiquement dangereuses vers les « emplois verts », l’économie solidaire… Redistribuer les revenus entre riches et pauvres, notamment par l’instauration d’un revenu maximal autorisé et d’un revenu d’existence. La « descente énergétique » inéluctable qui nous attend n’est pas nécessairement synonyme de privation, de malheur et d’effondrement, mais de renaissance des communautés locales. Décroître pour vivre mieux. (in Antimanuel d’écologie d’Yves Cochet)