Ce livre est parfois confus dans sa structure d’exposition des idées, mais il nous révèle un bomme passionnant, Nicolas Hulot, qui ressent profondément les inégalités sociales et la destruction de notre planète. Cette lecture est d’autant plus intéressante qu’on y voit préfigurer sa candidature aux élections présidentielles de 2012. Même si son programme concret n’est encore qu’à l’état de trace dans ce livre, le volontarisme de Nicolas est incontestable. Il a fait sienne cette pensée de David Brower1 : « L’optimisme et le pessimisme expriment sous des formes différentes la même capitulation face au futur ; car tous les deux le traitent comme une fatalité et non comme un choix. » Voici des extraits recomposés de ce livre :
1/7) Les raisons de ce livre selon Nicolas Hulot
Lorsque j’écrivais en 2004 le premier opus du Syndrome du Titanic, je n’imaginais pas lui donner une suite si vite. Mais la mondialisation frénétique que nous connaissons à tout précipité : la finance mondialisée est devenue aussi folle que la société de progrès échevelé qu’elle a longtemps accompagnée. Avant la crise des subprimes, sur tous ces milliards de dollars qui s’échangeaient quotidiennement sur les marchés financiers, moins de 3 % correspondaient à des biens et services réels ! L’économie de la richesse est devenue économie de la vitesse. Deux ou trois clics de souris, et le miracle est là – ou la catastrophe. La crise boursière est venue rappeler aux hommes que les arbres ne grimpent pas jusqu’au ciel.
Le capitalisme a réussi à imposer son modèle individualiste de représentation et de comportement, d’où cette rivalité mimétique : soumis à ses désirs matériels, l’homme accepte que soit étouffé en lui le citoyen responsable au profit du consommateur aveuglé par les mirages de la publicité. Dans le film que j’ai réalisé avec Jean-Albert Lièvre, Le Syndrome du Titanic, 90 % des images sont tournées en ville. Notre addiction à la consommation s’y étale avec indécence. Par exemple, nos équipes de tournage se trouvaient à Tokyo et à Los Angeles le jour de la sortie du iPhone. Elles ont filmé les longues files d’attente des clients avant l’ouverture des points de vente. Le montage alterne ces files avec celles où, à New York, des pauvres patientent durant des heures, ticket à la main, pour pouvoir manger. La barbarie s’étale partout, sous toutes ses formes. Les humains sont devenus les premiers prédateurs à ne pas craindre d’autres prédateurs qu’eux-mêmes. Derrière l’ambitieux programme invitant l’homme à la maîtrise et à la possession de la nature se dissimule une réalité bien plus triviale : un infini pouvoir de destruction sur tout ce qui l’entoure. Une autre barbarie est celle qui oppose avec cynisme le monde du Nord à celui du Sud. Jamais nos sociétés n’ont atteint à de tels niveaux d’inégalité. C’est parce que nous n’avons pas organisé le monde sous l’inspiration d’un véritable humanisme que nous avons recours à l’humanitaire comme palliatif de cette grande défaillance
Une civilisation ne doit pas faire le tri parmi les souffrances humaines. Un tsunami qui secoue la Thaïlande où des Blancs passent leurs vacances bouleverse l’opinion alors que les événements du Darfour, où des enfants meurent quotidiennement, la laisseront indifférente. Gardons à l’esprit qu’aucune démocratie, qu’aucun système économique ou social, ne pourra résister à la combinaison de la pauvreté, de l’effondrement des ressources naturelles et des conséquences du changement climatique. Mais l’histoire a aussi montré que l’improbable est possible quand la contrainte est imparable (Edgar Morin). L’utopie n’est pas ce qui est irréalisable, mais ce qui n’a pas encore été réalisé (Théodore Monod).
2/7) Contre la croissance, la sobriété
Deux principes nous ont longtemps enivrés : celui de l’excellence technologique et celui de la prospérité économique. Maintenant tous les indicateurs sont au rouge. L’avenir n’est pas dans une relance fondée sur la technologie mais dans un nouvel agencement des relations sociales. A mes yeux comme à ceux de tous les écologistes, la question centrale qui se pose désormais est celle-ci : la croissance est-elle la solution ou le problème ? La réponse ne souffre guère de doute, nous nous heurtons aux limites de la planète. Un élève de CM1 peut comprendre que si notre appétit augmente alors que notre potager demeure à taille fixe, il ne peut y avoir de dénouement heureux. Et pourtant ! Tous les jours j’entends ou je lis l’affirmation que l’économie va repartir comme avant. Nous ne pouvons qu’être effarés de notre propre aveuglement. Au nom de l’exigence d’un progrès devenu fou, les pires atteintes à la dignité du vivant, les plus brutales agressions envers l’environnement, les inégalités sociales criantes, le mépris croissant envers la beauté et le bonheur de vivre se sont accrus de façon inexorable. Les hommes peuvent exprimer leurs inquiétudes sur la dégradation du climat d’un ton fort grave pour aussitôt les oublier, acheter une nouvelle voiture, mettre la climatisation ou prendre l’avion pour partir en vacances. Je ne pense pas que le fait d’accomplir les choses au seul motif que nous pouvons ou savons les faire soit une expression bien haute de notre liberté. Car quand il n’y aura plus rien à vendre, à fabriquer, quand de graves difficultés alimentaires s’abattront sur la planète, comment agirons-nous ?
Le développement durable est devenu une camomille mielleuse pour rendre plus digeste nos excès. Car il porte en lui-même une ambiguïté : de quel développement parlons-nous ? Les adeptes de la décroissance2 voient leur argumentaire conforté par la récession économique. Alors, existe-t-il une alternative entre la décroissance subie et la décroissance conduite ? A défaut de la notion idéale qui reste à inventer, celle de croissance sélective doublée d’une décroissance choisie peut rester l’ultime voie. Elle contient en elle-même le principe du choix : décider quels sont les flux compatibles avec la contrainte physique et quels sont ceux qu’il faut tarir. L’exemple des ressources halieutiques est à cet égard patent ; les suspendre pour laisser à la ressource le temps de se régénérer relève du bon sens le plus élémentaire. L’urgence écologique et sociale nous dicte-t-elle d’aller sur Mars ou de réduire la pauvreté et protéger la planète ?
La révolution écologique doit s’orienter vers la compréhension de la plus précieuse ressource sur Terre : nous-mêmes. Cette révolution est spirituelle, avec une règle d’or : de la mesure dans toutes chose. De la modération, de la régulation, de la sobriété partout. Economiser pour pouvoir partager, tel est notre principal devoir !
3/7) Des raisons d’agir
Les notions de pays, de métier, les mille variations entre cultures, tout cela a volé en éclat. Nos contemporains vivent un déracinement qui entraîne une désolidarisation générale. Chacun de nous attend qu’un autre intervienne, ce que nul ne fera. Car plus les spectateurs sont nombreux, moins il y a de chance que l’un d’entre eux se sente capable d’agir. L’ancestral mouvement de sédentarisation s’est brutalement inversé. La crise des subprimes a chassé des centaines de milliers de gens de chez eux – et cela dans le pays le plus riche du monde. Le sol s’en va, ruiné par une agriculture sauvage, ensuite vient le tour des habitants. L’homme a renoué avec le nomadisme. Ainsi se trouve désolidarisé le plus vieux couple de notre histoire, tellement uni que les mots eux-mêmes proviennent de la même racine : celui qui a toujours lié l’humus, le sol fertile, et l’homo, l’humain. Un tel système conduit à l’individualisme, à la perte des repères et de l’identité. D’où l’urgence de recréer un enracinement, une conscience. Chacun, individuellement et collectivement, ne peut déléguer sa contribution à des tels changements et se doit d’assumer sa part de responsabilité.
L’individu libre, nous rappelle le sens latin du terme, c’est celui qui, par différence avec l’esclave, se gouverne selon ses propres lois et non selon celles d’un maître. Il ne fait donc pas n’importe quoi selon son plaisir de l’instant, mais accepte les règles qu’il s’est librement fixées ainsi que celles sur lesquelles repose la cité à laquelle il appartient. Allons chercher auprès de l’autre ce qu’il apporte à la collectivité humaine au lieu de nous acharner à faire la liste de ses faiblesses et de ses incohérences. Je suis sidéré par la violence étalée sans vergogne ; les blogs, les échanges sur Internet en constituent trop souvent la sinistre démonstration. Il semble que ce qui se connecte avec le plus d’aisance, ce sont les mécontentements, les aigreurs, les haines. Est-ce là l’idéal promis naguère par l’instauration d’un village planétaire ? Approcher l’autre demande de l’attention, du respect. C’est à ce prix que l’homme actuel cessera d’être celui qu’Edgar Morin ne qualifie rien moins que d’Homo sapiens demens.
4/7) L’attitude de Nicolas Hulot par rapport au politique
En lisant les programmes 2006 pour la présidentielle 2007, je me suis aperçu que la société française aurait avec cela bien du mal à sortir de ses ornières. Avec le Comité de veille écologique, nous avons alors soumis le Pacte écologique à tous les candidats. Très vite les propos des candidats se sont infléchis. Au point qu’une proposition aussi forte que celle d’un vice-premier ministre chargé du développement durable n’a pas semblé aberrante. Le personnage aurait eu l’œil sur toute décision prise dans les différents ministères. Au-delà des aléas, il aurait gardé le cap, tenu ferme à la solidarité avec le futur et les générations à venir.
Pour le deuxième tour des élections présidentielles, je n’ai pas pris position en faveur de Ségolène Royal ou de Nicolas Sarkozy. Je n’ai pas vocation à dicter des consignes aux consciences libres de mes concitoyens. J’ai toujours mené un combat de conviction qui, par nature, m’oblige à rester orienté vers la société tout entière, à parler à chacun sans opérer de distinction idéologique, à chercher le rassemblement des énergies. Un autre constat me souciait à l’époque. Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy proposaient à leurs électeurs le même objectif : intensifier la croissance des productions, des consommations et des déplacements sans s’interroger sur leur contenu. Or la mutation écologique est incompatible avec une telle approche, purement quantitative. L’ardente nécessité de préserver les ressources naturelles nous contraint à imaginer d’autres façons de produire, de consommer, de nous déplacer. C’est cette singularité que j’entendais préserver pour les échéances futures. Si demain je devais parvenir au constat que j’ai atteint mon seuil d’efficacité, j’aviserais. Je n’exclu aucun hypothèse.
On ne m’en fera pas démordre : les enjeux écologiques se situent au-delà de l’affrontement traditionnel entre droite et gauche. Nous ne défendons pas des intérêts particuliers, mais l’humanité tout entière. Quel que soit le vainqueur des élections, il s’agissait pour moi de continuer à ouvrir l’espace de l’impératif écologique. Par tempérament autant que par conviction, je refuse de prendre mes interlocuteurs de manière frontale et m’emploie à maintenir un dialogue confiant. Il est important de maintenir le lien avec un Olivier Besancenot au contact des plus démunis et porteur d’une véritable alternative politique, comme il est important d’avoir des conversations avec les conseillers de Nicolas Sarkozy parce que ce sont eux qui exercent actuellement le pouvoir et siègent dans les instances décisionnaires internationales.
Si certaines de mes prises de position reçoivent un accueil favorable de l’opinion, c’est parce qu’elles s’appuient sur un ensemble de travaux collectifs ; ceux que mènent de façon bénévole quelque quarante chercheurs, professeurs et économistes qui donnent sans compter de leur temps à notre fondation pour alimenter le Comité de veille écologique. Le travail de fourmi que je mène au quotidien avec l’équipe de la Fondation est un travail d’incubateur, de pollinisateur, de créateur de convergences. Lorsque idées, lois ou projets de réforme sortent de terre plus vite que prévu, il est probable que nous y sommes pour quelque chose.
5/7) Une spiritualité plutôt qu’une idéologie
Darwin a infligé une blessure à l’amour-propre de l’homme : nous ne sommes ni au-dessus du reste du vivant, ni à part de l’ensemble de la Création. Pour les bouddhistes, l’homme est au milieu de l’univers. Un tel principe permet de distinguer l’essentiel de l’accessoire. Loin de gagner en force et en sagesse, nous participons à un schisme fatal en nous désolidarisant de la chaîne du vivant. Voir des gens s’étriper dans la tribune d’un stade pour un penalty refusé paraît soudain bien dérisoire. Je me suis intéressé au jaïnisme, religion à laquelle appartenait Gandhi. Ainsi les Jaïn doivent-ils balayer devant leur pas pour ne pas écraser d’insectes, et porter un voile pour ne pas en avaler… Entre ces excès et notre attitude souvent méprisante à l’égard de la nature, sans doute existe-t-il un point d’équilibre à trouver. Pour vivre quelque part entre une société de matérialisme absolu et une société d’ascètes, il existe une troisième voie que Jean-Baptiste de Foucault appelle la « société d’abondance frugale ». L’urgence écologique nous pousse à une société de modération, à la sobriété heureuse. Le mot « écologie » ne nomme pas autre chose que la maison Terre. C’est un mot magnifique.
Un homme que j’apprécie particulièrement, Pierre Rabhi, note que les super outils technologiques ont besoin de super-consciences. C’est pourquoi il a lancé récemment l’insurrection des consciences. J’aimerais quant à moi créer une « arche des consciences » afin d’incliner les tendances destructrices de notre civilisation. Le besoin de spiritualité ne serait-il pas, comme l’affirmait Albert Schweitzer, le « respect de la vie sous toutes ses formes » ? Il nous faut instaurer trois formes de solidarité que nous avons actuellement du mal à faire vivre. D’abord une solidarité dans l’espace. Les premiers qui vont payer au prix fort les conséquences de nos errements, ce sont toujours les mêmes, les populations des pays du Sud. Nous préoccuper d’écologie, c’est d’abord affirmer notre solidarité avec ces pays. L’abondance pour tous est une imposture, il nous faut donc économiser au sens noble du terme. La deuxième solidarité concerne l’ensemble du vivant. Nous sommes frères et sœurs de sang avec l’ensemble des espèces vivantes. Ce lien profond avec la nature et l’univers, il nous faudra le restaurer. La troisième solidarité concerne l’avenir. Nous sommes en train de spolier les générations futures de toutes les ressources de notre planète.
Je sais aujourd’hui que moins nous acceptons de poser des limites, plus les tyrannies du désir nous envahissent. Mon énergie de marcher à la bataille repose sur la conviction qu’une opportunité magnifique nous est offerte pour redonner du sens au progrès. Nous devons équilibrer le matériel et le spirituel, rompre avec cette civilisation où besoins et désirs convergent vers le toujours plus. Après tout, devenir plus humain ne devrait pas être une tâche si accablante !
6/7) Quelques bribes de programme
- Le dénominateur commun à l’ensemble des crises que nous traversons – économique, financière, alimentaires, écologique, climatique -, n’est autre que notre incapacité chronique à nous fixer des limites, c’est-à-dire notre goût de la démesure. L’homme a besoin de limites pour se construire, se repérer.
- Sur la question démographique : La sortie de la misère d’un pays réside dans la baisse de sa démographie. Le droit intouchable de la reproduction peut s’accompagner d’une sensibilisation des consciences, en Occident comme ailleurs. Mais si par malheur nous devions nous résoudre à des interventions étatiques pour limiter la liberté fondamentale de l’humanité de se reproduire, nous pourrons dire que nous aurons échoué.
- Il nous faut passer du libre-échange au juste échange. Chercher et trouver ce qui est juste par rapport à notre solidarité avec nos enfants et avec l’espace. La mondialisation économique doit s’effacer au profit d’une forme de mondialisme à visage humain. Un dispositif, connu sous le nom de « taxe Cambridge », aurait la vertu de pénaliser aux frontières de l’Union européenne les produits moins-disants socialement ou écologiquement.
- Nous devons cesser de programmer l’obsolescence des biens de consommation. Il faut substituer au modèle d’économie linéaire un échange circulaire qui fonctionne selon la règle des quatre r : réguler la production, réduire (le coût énergétique et les circuits), rallonger (la durée de vie des produits), recycler (les déchets et produits hors d’usage).
- Pouvons-nous continuer de consacrer aux budgets militaires des sommes 30 fois supérieures à celles qui permettraient de sortir l’humanité de la misère ?
- En matière automobile, les réglementations nécessaires sont faciles à mettre en œuvre et à être comprises de l’opinion (réduction des vitesses ou seuil d’émission de 80 g de CO2 par kilomètre, par exemple)
- Si une grande réforme fiscale fait basculer une partie de la fiscalité du travail sur la fiscalité énergétique et environnementale, une étape cruciale sera franchie. Donner un prix au carbone, c’est le message principal que doivent envoyer les pouvoirs publics. La taxe que nous proposons vise à rationaliser les émissions de carbone mais aussi l’usage de l’électricité. Car nous n’atteindrons pas l’objectif de division par deux des émissions de gaz à effet de serre sans réduire notre consommation de façon drastique.
- Créer des convergences de propositions à l’échelle européenne et à l’échelle mondiale, tel est le problème qui se pose à nous. L’Europe soulève de moins en moins l’adhésion. Et si la réponse résidait dans le choix d’une politique écologique et sociale qui deviendrait le moteur de la vitalité européenne ? Il faut aussi créer au-dessus de l’OMC une institution qui ait un pouvoir de gouvernance mondiale sur les sujets environnementaux et qui ait autorité sur tous les autres organismes.
7/7) Annexes
1. Les auteurs cités par Nicolas Hulot montrent une grande ouverture d’esprit : Lester Borwn, André Gorz, Richard Heinberg, Naomi Klein, Krishnamurti… David Brower (1912-2000) peut être considéré comme l’un des pionniers du mouvement écologiste aux Etats-Unis. Il rejoint le Sierra Club dès 1933, en devient le directeur exécutif en 1952. L’une des grandes batailles menées par Brower sera d’empêcher la construction d’un barrage sur le Grand Canyon du Colorado. Les autorités américaines seront tellement furieuses qu’elles enlèveront au Sierra Club les avantages fiscaux dont il bénéficiait. Toutefois, l’activisme de Brower ne déplaisait pas que les autorités. Certains responsables du Sierra Club vont en effet juger Brower trop radical et le forceront à démissionner en 1969. C’est alors qu’il fonde Friends of the Earth (les Amis de la Terre) – qu’il va présider jusqu’en 1986. Outre de nombreuses contributions à la cause écologiste, Brower nous a légué une métaphore qu’il est bon aujourd’hui de méditer: « Notre planète est née le lundi à zéro heure. Lundi, mardi et mercredi jusqu'à midi, la Terre se forme. La vie commence mercredi à midi et se développe dans toute sa beauté organique pendant les quatre jours suivants. Dimanche à 4h de l'après-midi seulement, les grands reptiles apparaissent. Cinq heures plus tard, à 9h du soir, lorsque les séquoias sortent de terre, les grands reptiles disparaissent. L'homme n'apparaît qu'à minuit moins trois minutes, dimanche soir. A un quart de seconde avant minuit, commence la révolution industrielle. Il est maintenant minuit, dimanche soir, et nous sommes entourés de gens qui croient que ce qu'ils font depuis un quarantième de seconde peut continuer indéfiniment. »
2. Nicolas Hulot : « Quand les adeptes de la décroissance nous disent que nous sommes utilisés par le système, peut-être ont-ils raison ; mais qu’ont-ils obtenu avec leur prétendue pureté et leur radicalité politique ? »