Pierre Sartor, spécialiste d’histologie et d’embryologie, œuvre depuis 2000 pour que les citoyens aient leur mot à dire et les moyens d’intervenir. Bon objectif ! Son livre s’appuie principalement sur une analyse fine et détaillée des textes juridiques. Par exemple la Déclaration universelle sur le génome humain et les droits de l’homme (Unesco, 1997), le droit des brevets, les directives européennes, etc. C’est son côté technique, analysant les expressions qui sont employées pour mieux nous tromper. Il parle de « sémenteur », celui qui prend un mot, le tord, jusqu’à ce que le mot soit obligé de dire qu’il est ce qu’il n’est pas. Les textes qui installent le biopouvoir sont ainsi faits.
Mais il relate aussi quelques faits d’importance. Par exemple l’amarante, un cas remarquable de résistance et d’adaptation au glyphosate, un insecticide. Malgré l’épandage de Roundup, elle s’est développée au milieu des champs ensemencés de soja Monsanto au point que les fermiers nord-américains sont obligés de l’arracher manuellement. Comme le dit Pierre Sartor, « ne s’agit-il pas de la plus belle contrefaçons d’un brevet, celle qui consiste à refaire naturellement une « invention » ! Quel pied de nez pour le marché et la libre concurrence ! Faut-il traîner la nature devant un tribunal ? Le semoir à mensonges a permis de faire pousser le sémensonge ! » Autant dire que Pierre Santor n’aime pas, mais alors pas du tout, des sémenteurs comme Claude Allègre.
En définitive ce « Hold-up » est un livre un peu difficile à lire, mais il faut bien rentrer dans les détails pour comprendre comment nous sommes victimes d’un système agro-industriel.
éditions Sang de la Terre, 130 page, 13 euros (2012)
contact presse : Céline Latasa
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(Michel Sourrouille)
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