La baleine franche du Pacifique compte moins de 300 individus, l’antilope Sao la du Vietnam entre 200 et 2000 individus. Quel est le minimum incompressible de population pour une espèce déterminée ? Le rhinocéros noir d’Afrique comptait un million d’individus au début du XXe siècle, 10 000 en 1950 et 2600 seulement en 2001. A ce rythme, la population humaine passerait en un siècle de 6 milliards de personnes à 15,6 millions. Une telle évolution serait-t-elle catastrophique ? Les chercheurs ont essayé de définir le concept de « population minimum viable » et estimé à 50 femelles l’assurance de ne pas voir l’espèce s’éteindre à moyen terme, à 500 femelles la garantie que l’espèce soit protégée à long terme. Sans vouloir fixer d’optimum démographique, la Biosphère se contente de dire :
Si tu étais sage parmi les sages, tu trouverais insupportable
D’atteindre déjà plus de six milliards
Entassés dans des HLM ou parqués dans des bidonvilles,
Ou cloîtrés dans des résidences pour mieux se protéger
D’un monde qu’on a soi-même rendu invivable.
Si tu étais sage parmi les sages, tu ne voudrais aucun enfant.
Si tu étais raisonnable, tu ferais comme les Chinois,
Fervents adeptes de l’enfant unique,
Pour diviser par deux la population
D’une génération à l’autre.