Dès 1991, Nicholas Georghescu-Roegen écrivait que « le développement durable est l’un des concepts les plus nuisibles ». Sans aborder les problèmes d’entropie, le terme « développement » est trop similaire à l’idée de croissance alors que le niveau de consommation des pays riches dépasse déjà les possibilités de la planète. De plus la nécessité du « développement » du tiers-monde par imitation du modèle occidental pose un problème supplémentaire puisqu’il accroît le poids global des humains sur les ressources de la planète. Dans ce contexte général, il faudrait donc parler de décroissance du niveau de vie pour les riches et d’un autre développement que celui de la civilisation thermo-industrielle pour les pauvres. Sans doute un tel choix, s’il était volontaire, serait-il socialement soutenable. Mais l’égoïsme humain est tel que la pétro-apocalypse se passera certainement dans la douleur.
Que vous le vouliez ou non,
La classe globale devra réapprendre à marcher sur ses propres jambes
Et le tiers-monde sera obligé de garder son mode de vie quand il est durable.