Dans la déclaration d’Arusha (1967), on indique qu’il est « stupide d’imaginer que la Tanzanie pourra enrayer sa pauvreté avec l’aide financière étrangère plutôt qu’avec ses propres ressources… Etre indépendant veut dire compter sur soi... Qu’elles proviennent de l’impôt ou de l’extérieur, les ressources financières de l’Etat doivent être affectées en priorité aux paysans et non aux villes, il convient de viser l’autosuffisance alimentaire… » L’aide au développement est en effet une absurdité quand on connaît l’absurdité du développement de type capitaliste. Des voitures, une société de services, des facultés pour le plus grand nombre, constitue un faux modèle impossible à généraliser dans le monde entier ; c’est la limitation des besoins qui est le passé et l’avenir des humains. Un proverbe africain relativise d’ailleurs le sentiment de pauvreté. « Tu es pauvre parce que tu regardes ce que tu n’as pas. » La Biosphère nous dit : « Là où il n’y a pas de richesse, il n’y a pas de pauvreté, vit avec ton territoire et ses ressources propres dans l’ambiance conviviale de ton groupe d’appartenance. »