1/2 ) Quelques citations :
- L’Homme utilise gratuitement les services que lui rend la nature, et la nature subit des préjudices sans demander réparation ni physique ni monétaire. C’est toujours le propriétaire que nous payons, pas la nature, qui ne passe pas à la caisse. Pas de propriétaire, pas de prix ni de procès !
- Ce qui fait la richesse d’une nation est avant tout son patrimoine naturel, alors que ce dernier n’existe pas dans le PIB. Vous ne trouverez nulle trace de la Méditerranée dans le PIB, bien que l’on trouve dans cet indicateur tous les chiffres d’affaires des entreprises qui en dépendent !
- Il serait intéressant de savoir quelle est la contribution de l’obésité au PIB américain : si elle n’est pas négligeable, l’obésité pour tous devrait être obligatoire !
- Les énergies fossiles ne sont pas renouvelables à l’échelle des temps historiques : il faut 300 millions d’années pour faire du charbon, et quelques millions au moins pour faire du pétrole et du gaz.
- Pour les lecteurs allergiques aux joules, kilowattheures et autres tonnes équivalent pétrole, il existe une unité d’énergie qui permet de mesurer le formidable bond effectué par notre espèce : l’équivalent esclave. Avec 1 litre d’essence à 1 euro – 10 minutes de travail pour une personne au SMIC – je m’achète l’équivalent du travail humain de 10 à 100 personnes sur une journée !
- A travers sa consommation d’énergie, chaque Européen dispose désormais de 100 domestiques en permanence qui s’appellent machines d’usines, trains et voitures, tracteurs, chauffage central, électroménager… les fameux « chevaux » de nos moteurs automobiles représentent réellement de vrais chevaux en termes de puissance fournie.
- L’apparition de la machine et de la technologie a considérablement accru la capacité de prédation de l’homme sur son environnement, laquelle capacité n’est rien d’autre, en économie…que la productivité.
- Combien de fois avons-nous entendu que si un jour le prix du pétrole monte, il sera toujours temps de faire l’effort d’aller chercher sa baguette à pied. C’est ne pas réaliser à quel point la profusion d’énergie a transformé notre quotidien en quelques générations. L’énergie fossile a remplacé 90 % des agriculteurs européens par des tracteurs et des engrais, autorisé 35 mètres carrés de logement chauffé par Français…
- Un passage du baril de 40 à 300 dollars ferait passer la facture pétrolière de la France de 30 à 250 milliards de dollars à consommation constante, soit environ 20 % du PIB actuel. Le gaz, dont le prix est indexé sur celui du pétrole, nous coûterait 5 à 10 % du PIB en supplément.
- Il y a 20 000 ans, au plus fort de l’ère glaciaire, quand les mammouths déambulaient dans le Périgord à la place des touristes anglais, le thermostat planétaire n’avait baissé que de 5 °C par rapport à aujourd’hui. Une hausse de 5 ° s’assimilerait plus à un véritable choc climatique qu’à une promenade de santé.
- Une baisse de la température planétaire de 5 degrés en un siècle tuerait très certainement des milliards d’homme sur Terre. Combien de morts ferait une hausse de la même amplitude ?
- Demandez à un cadre dirigeant du monde pétrolier dans combien de temps les 2 milliards d’Indiens et de Chinois vivront comme un Français actuel. Avant toute réponse, vous obtiendrez un grand éclat de rire.
- Une répartition équitable d’une ressource globalement insuffisante conduirait à ce que chacun ait moins que le minimum vital, c’est-à-dire à la mort pour tous. L’aboutissement logique de la pénurie, c’est donc la mort de quelques-uns pour éviter la mort de tous, c’est donc la barbarie.
- S’il suffisait de pendre le dernier gros rentier avec les tripes de la dernière star multimilliardaire pour supprimer le gaspillage, le problème serait finalement assez simple à résoudre. Malheureusement, c’est aussi la consommation de ce que nous avons l’habitude d’appeler « ménages modestes » qui pose problème car elle représente un gaspillage au regard des possibilités de la planète.
- La première énergie renouvelable dans le monde est le bois, qui représente environ 10 % de la consommation mondiale d’énergie primaire. Dès à présent cette énergie n’est plus totalement renouvelable, puisque la recherche de bois de feu est l’une des causes de régression de la forêt africaine.
- Passer d’un régime très fortement végétal à un régime très fortement animal induit un besoin en productions végétales multiplié par 2 à 10, donc à surface constante une intensification d’autant de l’agriculture.
- Si nous devons préparer le retour à la terre de quelques millions de bras (il y avait 6,5 millions d’agriculteurs en 1945, contre 600 000 aujourd’hui), il vaut mieux ne pas s’y prendre à la dernière minute !
- Employer le terme de « dirigeant » pour un ministre quand la première lecture du matin dans tout cabinet ministériel consiste en la revue de presse de la veille, et le sondage d’avant-veille, ce n’est pas de dirigeants qu’il faut parler, mais bien de représentants.
- Une rédaction de presse ou de télévision est avant tout un énorme centre de tri. Quand l’information primaire couvre des dizaines de milliers de page comme c’est le cas pour le changement climatique et l’énergie, le taux de compression des données permet de confondre l’accessoire et l’essentiel.
- A qui la faute si le lecteur ne dispose pas d’une vue synthétique ? Au journaliste qui a repris un communiqué sans prendre de hauteur de vue, au directeur qui interdit de parler des sujets qui pourraient fâcher les annonceurs, ou au lecteur qui finalement n’a aucune envie de lire des mauvaises nouvelles ?
- Si la simplicité volontaire est si difficile, c’est notamment parce qu’elle n’offre pas de garantie d’être imitée par les autres dans un système sans contrainte. Mais une personne qui n’est pas prête à faire un effort seule dans son coin devient d’accord pour supporter une contrainte nouvelle partagée par tous. Or en matière d’énergie, il existe une chose très simple qui permet de répartir l’effort : la taxe ! Un bon exemple est celui du tabac.
- A prix de l’énergie constant ou décroissant, tout ce que nous économiserons ici sera plus que compensé par le supplément que nous consommerons là.
- Le changement de mode de vie que tant de défenseurs de l’environnement prônent porte déjà un nom : un prix de l’énergie toujours croissant. C’est si simple, il suffit juste de le vouloir ! Votez pour le premier candidat qui proposera d’augmenter progressivement et indéfiniment la fiscalité sur les énergies fossiles !
- Gardons-nous de tergiverser trop longtemps ; en pareil cas la porte marquée « taxes » sera remplacée par un mur où sera inscrit : « perdu » ! ».
2/2) Quelques statistiques
- En deux siècles, la population humaine a été multipliée par 6, et la pression humaine sur l’environnement par 100.
- Les énergies reines de l’humanité sont actuellement le pétrole (34 % du total mondial en 2004), le charbon (24 %) et le gaz (21 %). - Environ 20 % des émission de CO2 d’origine humaine sont dues au gaz contre 40 % pour le pétrole et 40 % pour le charbon. -
- L’humanité a consommé autant de pétrole entre 1980 et 2000 qu’entre 1859 et 1980.
- Il y a 20 000 ans, au plus fort de la dernière ère glaciaires, le niveau des océans avait baissé de 120 mètres et les mammouths déambulaient dans le Périgord, pourtant le thermostat planétaire n’avait baissé que de 5° par rapport à aujourd’hui. Avec le réchauffement climatique (induit par la combustion du pétrole), on prévoit une augmentation de 5 degrés, c’est donc un changement d’ère climatique en un ou deux siècles seulement.
- En 1979, il fallait une demi-heure de SMIC pour pouvoir acheter un litre d’essence, en 2005 payé au SMIC, il ne faut plus que 10 minutes. Mais si le prix de l’énergie baisse en termes réels, alors le progrès technique ne sert pas à nous faire faire une économie globale, mais à augmenter les usages. La 2CV avait un moteur d’une puissance de 15 à 18 CV alors que la moindre Twingo possède un moteur de 60 CV au minimum.
- Un passage du baril de 40 à 300 dollars ferait passer la facture pétrolière de la France de 30 à 250 milliards de dollars à consommation constante, soit environ 20 % du PIB actuel.
- La première énergie renouvelable dans le monde est le bois qui représente aujourd’hui environ 10 % de la consommation mondiale d’énergie primaire. Pourtant dès à présent cette énergie n’est plus totalement renouvelable puisque la recherche de bois de feu est l’une des causes de régression de la forêt africaine.
- En France nos transports consomment actuellement 50 millions de tonnes de pétrole par an (dont plus de la moitié pour les voitures particulières). Remplacer tout le pétrole importé par des biocarburants supposeraient de planter du colza ou des betteraves sur 50 millions d’hectares. Or la surface de la France métropolitaine est de 55 millions d’hectares !
- La Russie a voté en 2002 une loi qui punit de 7 ans de prison quiconque révèle les réserves de gaz et de pétroles russes !