Toutes les formes de procréation sont socialement possibles et ont d’ailleurs été souvent expérimentées dans des sociétés anciennes : fécondation de l’épouse par un géniteur extérieur, cession d’enfants par une femme extérieure au couple, adoption d’enfants par des couples de femmes dont celle qui est stérile sera considérée comme père par l’enfant… Toutes ces configurations sont cependant sous-tendues par une même conception : l’absence de descendance comme mal absolue, c’est en effet l’enfant qui donne son véritable sens à la famille. Dans ce contexte, un couple d’homosexuels qui réclament aujourd’hui le droit à la parentalité ne fait que reproduire ce schéma classique et pernicieux de la religion catholique : « croissez et multipliez-vous » alors qu’on sait que les ressources de la planète sont limitées. Il est inutile de juger de l’identité psychique de ces femmes et de ces hommes, la sexualité des humains n’a pas de base biologique qui puisse s’imposer à tous et l’homosexualité n’est plus honteuse dans le monde occidental depuis le rapport Kinsey de 1948. Mais vouloir un enfant alors qu’on revendique un mode de vie qui s’accompagne de stérilité est signe d’une volonté d’expansion démographique à tout prix que la Biosphère ne peut supporter.
Acceptez votre stérilité,
Agissez pour la décroissance démographique.