L’étude des principaux domaines de la vie sociale (emploi, revenu, patrimoine, consommation, logement, santé, école, usages sociaux du temps, maîtrise de l’espace public) montre que les inégalités s’engendrent les unes les autres. Une position dominante au sein des rapports de propriété et de la division sociale du travail vaut à coup sûr à son détendeur tout à la fois de solides revenus primaires, un haut niveau de vie et d’importantes possibilités d’accumulation patrimoniale. A l’autre pôle de la hiérarchie sociale se multiplient les handicaps et si on considère les inégalités mondiales, le constat est encore plus sévère. Pourtant le discours libéral ne s’affirme pas d’emblée inégalitaire puisqu’il se soucie au contraire de l’établissement de l’égalité formelle, égalité des citoyens face à la loi et égalité juridique des individus face au marché. Mais il prône l’inégalité économique, source de concurrence et d’émulation. Dans une société où la personne se satisfait d’une répartition collective des richesses, dans une société qui fonctionne par mimétisme et non par différenciation, le système de croissance devient obsolète, chacun trouvant le bonheur dans la stabilité: le libéralisme économique s’effondre et la planète respire.
Empêche le riche de vouloir plus que ce qu’autorise l’empreinte écologique de l’humanité tout entière,
Apprend à partager avec les autres la pénurie au lieu de vouloir abolir une illusoire rareté.