Le pétrole est brûlé abondamment parce qu’il est bon marché. Quand le prix d’un baril (159 litres) de pétrole était de 26 dollars, le baril de coca-cola atteignait 78 dollars et le cognac 7800 dollars ! Après la seconde guerre mondiale, le prix du pétrole était fixé par les grandes compagnies occidentales qui avaient intérêt à un prix peu élevé pour élargir les débouchés. L’irruption du cartel de l’OPEP a entraîné un choc pétrolier (1973-74) qui n’a été que temporaire puisque le prix du pétrole est fixé par le marché depuis 1986 ; on se contente d’équilibrer une offre abondante à court terme et une demande croissante, d’où la stabilité des prix qui en découle selon la loi de l’offre et de la demande. Selon les « spécialistes », le prix du baril devrait donc se maintenir en dessous de 30 $, même au moment de la guerre de Bush contre l’Irak en 2003. Pourtant tout le monde devrait savoir que la rareté croissante ne peut qu’entraîner la croissance du prix et qu’une réserve naturelle non renouvelable, complètement épuisée au cours du XXIe siècle, devrait déjà avoir atteint un prix inaccessible. Le problème, c’est que la Nature ne fait rien payer aux humains quand on lui vole ses éléments constitutifs, elle se contente d’attendre que les humains se rendent compte par eux-mêmes qu’ils sont rentrés dans une impasse : par exemple les humains ont brûlé le pétrole dans l’atmosphère, l’effet de serre s’amplifie et les changements climatique arrivent : on n’aurait jamais du toucher aux ressources fossiles pour les brûler en oubliant le mécanisme de l’entropie.
Pour la civilisation thermo-industrielle,
Le prochain choc pétrolier sera la crise ultime.
La Biosphère s’en trouvera soulagée.