Selon certains, c’est l’appropriation individuelle qui permet la croissance économique. Une société, une entreprise ou un individu sera d’autant plus efficace que le droit de propriété a défini de façon précise la protection de ses gains. Par exemple avec le mouvement des enclosures en Angleterre, les propriétaires fonciers étaient certains de recueillir personnellement l’intégralité des bénéfices entraînés par les nouvelles méthodes d’élevage et de culture, d’où la révolution agricole, puis l’instauration des manufactures. Pourtant l’idée d’acheter ou vendre la chaleur de la terre paraissait bien étrange aux indiens d’Amérique lors de l’irruption des blancs. Le chef Seattle exprime ce qui n’aurait jamais du quitter l’esprit des humains : « Chaque aiguille de pin luisante, chaque rive sablonneuse, chaque lambeau de brume dans les bois sombres et chaque bourdonnement d’insecte est sacré dans les souvenir et l’expérience de mon peuple. La sève qui coule dans les arbres transporte les souvenir de l’homme rouge. Nous sommes une partie de la terre et elle fait partie de nous. Les crêtes rocheuses, les sucs dans les près, la chaleur du poney, tous appartiennent à la même famille. Par contre il n’y a pas d’endroit paisible dans les villes de l’homme blanc, pas d’endroit pour entendre les feuilles se dérouler au printemps ». La révolution industrielle est une immense expropriation qui éloigne les humains de la Nature et du bonheur en leur faisant croire à la propriété individuelle.
Les humains ne sont propriétaires que par convention,
dans le réel ils partagent la planète avec le reste de la Biosphère.