Il s’agit d’appliquer des mesures qui visent à protéger un marché de la concurrence étrangère. Autrefois il y avait des douanes même à la porte des villes de France (l’octroi a été supprimé en 1948 seulement), puis les taxes ont été perçues aux frontière, et maintenant l’Europe fait marché commun et abolit ses douanes internes. Plus généralement, le libre-échange se répand partout sur le monde, mais cette liberté entraîne l’inégalité. L’Inde a été autrefois la victime du libre-échange imposé par l’impérialisme anglais, il est juste qu’elle pratique aujourd’hui des restrictions aux importations. L'Inde n’a pas besoin pour assurer les besoins de sa population des vins français, américains, chiliens ou sud-africains, c’est pourquoi elle a instauré des taxes pouvant dépasser 700 %. En plus des mesures tarifaires, le gouvernement a instauré des mesures techniques, permis phytosanitaires et conformité aux normes indiennes. Enfin l’importation des céréales et d’engrais ne peut se faire qu’au travers des organismes d’Etat. C’est seulement ainsi que l’Inde peut préserver sa souveraineté alimentaire. D’ailleurs, c’est l’inefficacité totale et un gaspillage nuisible à la Biosphère quand un pays importe et exporte les mêmes biens. L’équité n’est pas dans le libre-échange, mais dans le protectionnisme. Il faut garantir à chaque territoire le droit de choisir son autosuffisance tant alimentaire que productive.
Au Moyen Age, 90 % des biens que consommaient un paysan
était produit dans un cercle de cinq kilomètre autour de sa maison.
Demain il en sera de même.