livre de Frédéric Gaillard, "Le soleil en face - Rapport sur les calamités de l'industrie solaire et des prétendues énergies alternatives" :
les énergumènes qui nous gouvernent sont à la recherche d’« énergies alternatives » : géothermie, biomasse, éolien, hydrogène, etc. Mais le véritable Graal de cette quête d’un combustible inépuisable et à vil prix reste l’énergie solaire qui, sauf imprévu, nous alimente pour encore 4,5 milliards d’années. Sur toute la planète, dans tous ses laboratoires, le complexe scientifico-industriel s’est lancé dans une course éperdue aux technologies solaires les plus puissantes, les plus rentables, les plus complexes, les plus centralisées, les plus destructrices. En France, c’est le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA-EA) qui mène cette course avec ses rejetons et partenaires. Et voilà comment les pillards de pétrole et d’uranium fossiles s’accaparent maintenant le soleil. C’est dire que les rêves d’énergie solaire artisanale et individuelle, à la mode de L’an 01 et des premiers numéros de La gueule ouverte sont déjà cuits. Le soleil ne brillera pas pour tout le monde.
Après les sacrifiés à l’idole nucléaire voici ceux du nouveau culte solaire : expropriés des « terres rares », des terres agricoles, des steppes et déserts réquisitionnés pour les centrales solaires, victimes des ravages environnementaux – chimiques notamment -, de cette nouvelle industrie. Les cobayes du laboratoire planétaire, eux, devront toujours leur énergie à une techno-caste spécialisée et toute-puissante.
"Ce livre entend critiquer l'industrie solaire pour ce qu'elle sera : une avancée stratégique de l'électrification du monde. Un apport décisif à la réquisition de nos vies par l'économie. Loin de l'utopie d'une énergie "propre", produite localement avec un peu de sable comme matière première, cette énième prolifération high tech ouvre un nouveau cycle de centralisation industrielle et politique, apportant son cortège de calamités, de molécules innovantes, d'investissements lourds, de procédés polluants, de spéculations et de pillage."
Editions L'Echappée, 2012
157 p., 11 €.
Editions l’Echappée, Collection Négatif, autres titres :
Le téléphone portable, gadget de destruction massive, Pièces et main d’oeuvre (2008)
Terreur et possession. Enquête sur la police des populations à l’ère technologique, Pièces et main d’oeuvre (2008)
RFID : la police totale – Puces intelligentes et mouchardage électronique, Pièces et main d’oeuvre (2008 – Nouvelle édition 2011)
Aujourd’hui le nanomonde – Nanotechnologies : un projet de société totalitaire, Pièces et main d’oeuvre (2008)
Un siècle de progrès sans merci – Histoire, physique et XXe siècle, Jean Druon (2009)
A la recherche du nouvel ennemi – 2001-2025 : rudiments d’histoire contemporaine, Pièces et main d’oeuvre (2009)
Techno, le son de la technopole, Pièces et main d’oeuvre (2011)
Les Esperados – Une histoire des années 1970, suivi de Le troupeau par les cornes, Yannick Blanc (2011)
L’industrie de la contrainte, Frédéric Gaillard & Pièces et main d’oeuvre (2011)