L’organisation mondiale de la santé a élaboré un indicateur sur l’espérance de vie en bonne santé. En tête de liste les Japonais qui vivront sans doute 74,5 années en moyenne à l’abri de la maladie, contre 26 années seulement pour les habitants de la Sierra Leone. Un tel mode de calcul indique des disparités bien plus criantes que l’espérance de vie dont on parle habituellement. Alors que les populations des pays riches sont frappés par la maladie et l’invalidité pendant 9 % de leur durée de vie, ce pourcentage s’élève à 14 % pour les pauvres. L’espérance de vie saine est même en train de reculer pour plusieurs pays africains. Il est vrai que chaque dollar dépensé pour approvisionner la Sierra Leone en eau potable aurait pu garder en bonne santé beaucoup plus de personnes qu’une médecine sophistiquée qui pratique la chirurgie du cœur pour un membre de la classe globale ; le dollar utilisé pour l’un coûte plusieurs centaines de vie humaine par ailleurs. Pour égaliser les conditions d’une vie en bonne santé, il est donc nécessaire de redistribuer plus équitablement les ressources tout en respectant les possibilités de la planète.
La classe globale excède les possibilités de la planète
car on ne peut généraliser l’empreinte écologique nécessaire à assurer sa santé.
La planète ne peut donner plus que ce qu’elle permet de prendre durablement.