Selon l’Unesco, les sept savoirs nécessaires pour l’éducation du futur comportent l’éducation à la compréhension mutuelle entre les humains, l’éthique, l’enseignement des incertitudes et la capacité à situer ses connaissances dans un contexte. La personnalité de chacun doit pouvoir aussi se développer dans le respect des principes démocratiques et dans la recherche de la convivialité. Il ne s’agit donc pas d’apprendre à lire, écrire et compter, les trois conditions nécessaires à l’expansion de la société marchande, mais tout au contraire de savoir vivre en harmonie. De plus il faudrait ajouter que les êtres humains ne peuvent vivre une communauté de destin que si l’équilibre de la Biosphère est respecté. La notion d’écosystème peut aussi bien se comprendre en observant une mare ou un marigot, par contre l’école primaire obligatoire qui impose des valeurs inadaptées au monde rural constitue un danger : elle transforme des enfants en adeptes d’une société thermo-industrielle qui va s’effondrer. Le savoir, c’est connaître les conditions élémentaires de l’hygiène et l’utilisation rationnelle de l’eau, c’est valoriser la culture locale, c’est apprendre à vivre en harmonie avec autrui et la Nature. L’arrogance d’un Américain pourra traiter l’Africain d’ignorant, mais cet urbain sera incapable de nommer les plantes qu’il rencontre dans son pays alors que tout Africain possédera ce savoir de base.
Que les enfants apprennent dans des jardins potagers
Plutôt que dans les livres d’une civilisation thermo-industrielle dépassée.