Les maladies somatiques ou les troubles psychologiques sont nettement plus importants chez les personnes qui ont vécu leur enfance dans un foyer pervers ou déséquilibré ; rien n’a empêché ces parents de procréer et leurs enfants de se reproduire. Quand l’enfant est en danger, la société se contente de le constater a posteriori, elle intervient, mais trop tard. Pour certains, il paraît difficile d’intervenir à la source. En France la stérilisation est limitée aux handicapés pour lesquels il y a une contre-indication médicale absolue aux méthodes de contraception ou impossibilité avérée de les mettre en œuvre efficacement. Pourtant en Suède, au moins 60 000 personnes ont été stérilisées de force de 1935 à 1975. Une première loi portait sur les personnes souffrant de maladies héréditaires, la loi de 1941 a élargi les cas de stérilisation aux personnes menant un mode de vie asocial ; pour édifier une vie meilleure, il convenait de réduire les dépenses sociales. Bien que la loi de 1976 exige l’assentiment des intéressés, 166 000 suédois ont encore été opérés pendant 25 ans. La liberté de procréation n’est pas un droit absolu, elle n’est justifiée que si les adultes peuvent offrir au nouveau-né l’épanouissement socio-éducatif dans un contexte d’équilibre écologique sauvegardé.
Mieux vaut la stérilisation
quand on sait que l’enfant à naître va souffrir,
que la collectivité sera mise en demeure de le prendre en charge.
ou que son irruption dépasse les capacités de charge de la Biosphère.