- L’opulence n’a jamais existé que dans certaines sociétés dites « primitives » dans lesquelles les besoins individuels étaient définis une fois pour toutes, la production ne visant qu’à satisfaire ces besoins limités. Notre système actuel d’enrichissement, loin de favoriser l’opulence, n’existe et ne progresse qu’en créant de la rareté. Les travailleurs acceptent alors de se soumettre à l’impératif de production et à sa conséquence : produire toujours davantage. De même le progrès technique n’a aucun sens, en lui-même ; il n’a de sens que par rapport à la société qui le réalise. Nos pans de béton indestructibles, nos satellites-espions et nos voitures de course paraîtront certainement sans le moindre intérêt pratique pour les générations futures qui vivront autrement que nous. (in Que la crise s’aggrave de François PARTANT, 1979)
- L’écologie politique a étendu le principe de devoirs en l’appliquant aux générations futures vis-à-vis desquelles les orientations du présent doivent leur permettre de vivre dans un écosystème planétaire le moins dégradé possible. Il s’agit, dans cette prise de conscience écologique, d’atteindre une objectivité universelle qui est seule en mesure de dépasser, en les unifiant, les cultures juridiques particulières de tous les peuples. La nature étant cela seul qui s’offre avec évidence à tous les hommes, l’accord des esprits sur un principe de devoir s’y référant n’est-il pas le seul lien universel acceptable par tous ? (in Decrescendo cantabile de Jean-Claude BESSON-GIRARD)