tout a une fin

La culture occidentale centrée sur le développement nie cette évidence : même les civilisations sont mortelles. Toute chose naît, grandit et dégénère pour mourir à la fin. L’enfant voit le jour pour mourir un jour, comme les autres animaux, les plantes, la terre, le soleil. Mais le jeunisme incite à effacer les rides et à cacher les fins de vie ; le progrès technique loue les nouvelles inventions, mais oublie toutes les techniques obsolètes et les friches industrielles ; la croissance économique se veut sans fin sur une planète finie. La culture occidentale célèbre le développement, le culte du toujours plus, et nous obtenons un trop plein, une démesure : Suractivité, surdéveloppement, surproduction, surabondance, surpêche, surpâturage, surconsommation, suremballage, surendettement, surmédicalisation… Or, après l’exubérance de la vie, il y a le déclin. Après la consommation de masse, il y a les pénuries. Tout à une fin. Image anxiogène ?

            L’émission Globalmag, désormais diffusée du lundi au jeudi sur Arte, veut raconter de belles histoires, aborder l’écologie de manière positive avec lucidité sans être sinistre et cul-pa-bi-li-sant. C’est là un refus manifeste de la réalité à venir. La fin du pétrole accompagnera la fin de la civilisation thermo-industrielle, la fête est finie. Mais ce n’est pas de la morosité de reconnaître que les temps vont être durs, c’est de la lucidité, du réalisme, une attitude responsable. Puisqu’il y a une incompatibilité entre les croyances actuelles en une croissance sans fin et les limites biophysiques de l’économie, alors soyons heureux de vivre autrement, plus simplement. Nous allons mourir un jour ? La belle affaire ! Faisons de notre vie un amour de la vie toujours renouvelé, un amour de notre planète si belle dans le soleil couchant. Faisons vite tant qu’il est encore temps. La vie est si courte !

8 réflexions sur “tout a une fin”

  1. Cher monsieur Ferdinand,

    je voudrais vous faire remarquer que, pour décrire la mondialisation des échanges, vous utilisez deux outils de mesure, dont l’un est très pertinent, et l’autre nullissime, ou pour le moins inappropriée :
    le bon, c ‘est la circulation terrestre moléculaire
    Le mauvais, c’est la plus-value, si vous la mesurez en terme monétaire

    Il faut d’abord considérer que la mondialisation a toujours existé : ce qui a changé, c’est la rapidité, la densité et le nombre des échanges moléculaires, ainsi que la régulation de ces échanges entre les sociétés humaines.

    La mondialisation, du point de vue de la circulation moléculaire, existait avant l’homme, et est le résultat de l’action de la vie sur la croûte terrestre. L’accélération, la densification et la multiplication de la circulation de certaines molécules sont les marqueurs du progrès du vivant sur le monde minéral. L’exemple le plus frappant est l’oxygène libre, ou O2.

    Il n’est pas étonnant que l’économie humaine reproduise ce phénomène, puisque la psyché humaine est en quelque sorte l’incarnation consciente du vivant. Les sociétés humaines pratiques entre elles les échanges en vue du perfectionnement de leur développement, et on peut le mesurer en termes de circulations moléculaires.
    Le progrès de l’humanité et des sociétés humaines peut aussi se mesurer en accélération, densification et multiplication des échanges moléculaires, en vue du perfectionnement du développement humain.

    L’erreur contemporaine est d’avoir choisi de mesurer la mondialisation des échanges en termes financiers exclusivement, on parle d’ailleurs aujourd’hui de mondialisation financière, et c’est cette mondialisation qui est attaquée, car elle est extrêmement inefficace, en raison des idéologies impériales de « laisser-faire, laisser passer », de « main invisible » du marché, de réduction des agents économique à l’individu et de négation de la souveraineté des états-nations.
    Le financier ne mesure que le profit monétaire individuel, et se moque comme d’une guigne du profit social et global : cette dynamique suicidaire a un nom, c’est la cupidité, et effectivement il est tout a fait possible que l’Angleterre et le Commonwealth en périssent.

    Si le coût énergétique du déplacement moléculaire à un coût relativement fixe, son augmentation suit celle des déplacements, elle est arithmétique. Par contre, l’énergie fournie par la société à partir des révolutions scientifiques connait une croissance non seulement géométrique, mais exponentielle. Relativement à la densité de flux énergétique disponible, le coût énergétique général des échanges moléculaires terrestre produit par l’homme s’est effondré au XXième siècle, pour devenir une partie marginale du coût général de maintenance et de reproduction des sociétés humaines et de l’humanité.

    Non seulement le ratio entre coût et gain énergétique ne s’est ni réduit ni maintenu, mais il est devenu immense, et permet la réalisation de choses impensables il y a encore un siècle, voire cinquante ans, qui sont extrêmement bénéfiques à la planète et à l’humanité.

  2. Cher monsieur Ferdinand,

    je voudrais vous faire remarquer que, pour décrire la mondialisation des échanges, vous utilisez deux outils de mesure, dont l’un est très pertinent, et l’autre nullissime, ou pour le moins inappropriée :
    le bon, c ‘est la circulation terrestre moléculaire
    Le mauvais, c’est la plus-value, si vous la mesurez en terme monétaire

    Il faut d’abord considérer que la mondialisation a toujours existé : ce qui a changé, c’est la rapidité, la densité et le nombre des échanges moléculaires, ainsi que la régulation de ces échanges entre les sociétés humaines.

    La mondialisation, du point de vue de la circulation moléculaire, existait avant l’homme, et est le résultat de l’action de la vie sur la croûte terrestre. L’accélération, la densification et la multiplication de la circulation de certaines molécules sont les marqueurs du progrès du vivant sur le monde minéral. L’exemple le plus frappant est l’oxygène libre, ou O2.

    Il n’est pas étonnant que l’économie humaine reproduise ce phénomène, puisque la psyché humaine est en quelque sorte l’incarnation consciente du vivant. Les sociétés humaines pratiques entre elles les échanges en vue du perfectionnement de leur développement, et on peut le mesurer en termes de circulations moléculaires.
    Le progrès de l’humanité et des sociétés humaines peut aussi se mesurer en accélération, densification et multiplication des échanges moléculaires, en vue du perfectionnement du développement humain.

    L’erreur contemporaine est d’avoir choisi de mesurer la mondialisation des échanges en termes financiers exclusivement, on parle d’ailleurs aujourd’hui de mondialisation financière, et c’est cette mondialisation qui est attaquée, car elle est extrêmement inefficace, en raison des idéologies impériales de « laisser-faire, laisser passer », de « main invisible » du marché, de réduction des agents économique à l’individu et de négation de la souveraineté des états-nations.
    Le financier ne mesure que le profit monétaire individuel, et se moque comme d’une guigne du profit social et global : cette dynamique suicidaire a un nom, c’est la cupidité, et effectivement il est tout a fait possible que l’Angleterre et le Commonwealth en périssent.

    Si le coût énergétique du déplacement moléculaire à un coût relativement fixe, son augmentation suit celle des déplacements, elle est arithmétique. Par contre, l’énergie fournie par la société à partir des révolutions scientifiques connait une croissance non seulement géométrique, mais exponentielle. Relativement à la densité de flux énergétique disponible, le coût énergétique général des échanges moléculaires terrestre produit par l’homme s’est effondré au XXième siècle, pour devenir une partie marginale du coût général de maintenance et de reproduction des sociétés humaines et de l’humanité.

    Non seulement le ratio entre coût et gain énergétique ne s’est ni réduit ni maintenu, mais il est devenu immense, et permet la réalisation de choses impensables il y a encore un siècle, voire cinquante ans, qui sont extrêmement bénéfiques à la planète et à l’humanité.

  3. Tout a une fin, même la mondialisation. Sans un pétrole à bas coût, il n’y aurait jamais eu de “mondialisation.” La mondialisation des échanges peut tout aussi bien être considérée comme un moment de l’histoire où le coût de l’énergie engagée dans le transport et le déplacement quotidien des milliards de milliards de molécules à la surface de la terre est inférieur à la plus-value de ces déplacements. Considérer la mondialisation comme un horizon indépassable, c’est implicitement reconnaître que cette situation entre coût énergétique du déplacement moléculaire et gain de ce déplacement restera inchangée. Cette thèse n’est autre que le dogme “progressiste” par excellence.

  4. Tout a une fin, même la mondialisation. Sans un pétrole à bas coût, il n’y aurait jamais eu de “mondialisation.” La mondialisation des échanges peut tout aussi bien être considérée comme un moment de l’histoire où le coût de l’énergie engagée dans le transport et le déplacement quotidien des milliards de milliards de molécules à la surface de la terre est inférieur à la plus-value de ces déplacements. Considérer la mondialisation comme un horizon indépassable, c’est implicitement reconnaître que cette situation entre coût énergétique du déplacement moléculaire et gain de ce déplacement restera inchangée. Cette thèse n’est autre que le dogme “progressiste” par excellence.

  5. Les individus meurent, soit.
    Mais les sociétés humaines ? L’histoire nous montre qu’elles ne meurent que si elles le veulent, en quelque sorte. La civilisation actuelle humaine, née de la révolution du néolithique, et avec toutes ses variations contemporaines, remonte à près de dix mille ans, et est peut-être antérieure à la dernière ère glaciaire, selon Tilak.
    Les sociétés humaines peuvent choisir, littéralement, de vivre ou de mourir, elles ne sont apparemment pas bornées par une limite naturelle à leur existence. Il en va de même, en conséquence, pour l’humanité et pour la Vie.

    C’est d’ailleurs en s’associant au futur développement de l’humanité et des sociétés humaines que l’individu humain devient immortel : il perd certainement son enveloppe mortelle à un moment, mais il continue à exister dans l’humanité et l’univers en tant que force active, sous la forme d’une action cognitive, une idée constitutive de la puissance « vitale » de la société humaine.
    Il n’est que de considérer l’efficacité actuelle de Pythagore, Socrate, Jésus, Augustin, Léonard, Cuse, Képler, de Leibniz, Papin, Carnot, Franklin, Washington, et plus près de nous F.D. Roosevelt ou Pierre et Marie Curie, par exemple (La liste des « immortels » est très longue, et incomplète puisque le nom de certains s’est perdu dans l’histoire).

    A titre de réflexion.

    Salutations,
    Jean-Gabriel Mahéo

  6. Les individus meurent, soit.
    Mais les sociétés humaines ? L’histoire nous montre qu’elles ne meurent que si elles le veulent, en quelque sorte. La civilisation actuelle humaine, née de la révolution du néolithique, et avec toutes ses variations contemporaines, remonte à près de dix mille ans, et est peut-être antérieure à la dernière ère glaciaire, selon Tilak.
    Les sociétés humaines peuvent choisir, littéralement, de vivre ou de mourir, elles ne sont apparemment pas bornées par une limite naturelle à leur existence. Il en va de même, en conséquence, pour l’humanité et pour la Vie.

    C’est d’ailleurs en s’associant au futur développement de l’humanité et des sociétés humaines que l’individu humain devient immortel : il perd certainement son enveloppe mortelle à un moment, mais il continue à exister dans l’humanité et l’univers en tant que force active, sous la forme d’une action cognitive, une idée constitutive de la puissance « vitale » de la société humaine.
    Il n’est que de considérer l’efficacité actuelle de Pythagore, Socrate, Jésus, Augustin, Léonard, Cuse, Képler, de Leibniz, Papin, Carnot, Franklin, Washington, et plus près de nous F.D. Roosevelt ou Pierre et Marie Curie, par exemple (La liste des « immortels » est très longue, et incomplète puisque le nom de certains s’est perdu dans l’histoire).

    A titre de réflexion.

    Salutations,
    Jean-Gabriel Mahéo

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