Il y a cinq ans c’était un tsunami dans le Pacifique, aujourd’hui un tremblement de terre en Haïti. Et c’est le moment d’écrire notre millième article ! L’acte fondateur de ce blog résulte en effet d’un évènement relayé par les télévisions du monde entier, le tsunami. Aujourd’hui presque autant de morts à Haïti. Notre article du 13 janvier 2005 mettait alors en parallèle le traitement sur-médiatisé des conséquences du tsunami sur les humains et d’autre part une information isolée (dans LeMonde du 1/1/2005, nos plus proches cousins sont en péril) sur la disparition prochaine des primates :
« D’un côté le tsunami pourrait faire aujourd’hui 150 000 victimes humaines, de l’autre chimpanzés, gorilles, orangs-outans et bonobos risquent de complètement disparaître dans une ou deux décennies. D’un côté les soubresauts de la planète laissent en vie largement plus de 6 milliards d’humains, de l’autre l’activité de ces mêmes humains élimine complètement leurs plus proches cousins par la déforestation, la chasse et la pression de la démographie humaine. D’un côté les aides publiques d’urgence en faveur de l’Asie dépassent déjà 1,2 milliards de dollars (sans compter la générosité privée), de l’autre il faudrait seulement 25 millions de dollars pour enrayer l’irrésistible baisse des populations de primates.
L’humanité envoie en avion ses touristes occidentaux à l’autre bout du monde pour accélérer le changement climatique, mais elle n’a presque aucun respect pour la vie des non-humains sous toutes ses formes ; l’humanité s’apitoie sur son propre sort, mais elle n’a pas beaucoup de considération pour le déclin de la biodiversité dont elle est pourtant le principal responsable. Il y a quelque chose d’absurde sur cette planète… »
Cette première contribution « Solidarité avec les bonobos » a été suivie par une analyse de plus en plus régulière de l’information véhiculée par LeMonde, jusqu’à pouvoir écrire presque chaque jour un article, et rien ne change : janvier 2010, un tremblement de terre en Haïti, les médias se déchaînent ; 2010 année mondiale de la biodiversité, tout le monde s’en fout. La même conclusion s’impose aujourd’hui comme hier, il y a quelque chose d’absurde sur cette planète.
Quant à la biodiversité, cette respiration de la terre qui est indispensable à l’équilibre de l’écosystème, on s’en fiche, en gémissant sur le sort des tropiques, ce qui a le grand avantage de ne pas gêner, ici en France, la spéculation foncière qui bétonne l’espace naturel.
(Chronique d’Hervé Kempf, LeMonde du 24-25 janvier)
associé à une conception prométhéenne du progrès, l’anthropocentrisme explique l’irrespect fondamental de l’Occidental à l’égard du monde physique et des autre espèces vivantes, irrespect contre lequel s’insurgent aujourd’hui les écologistes.
François Partant
Votre solidarité préférentielles avec les bonobos plutôt qu’avec vos frères humains est tout simplemnt scandaleuse. Elle ne vous grandit pas, elle vous rapetisse. Je ne vous salue pas.