Invité de BFM-TV et RMC le 16 mai*, soit un an après son intronisation comme ministre de la transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot a annoncé qu’il aura cet été « un moment de vérité » avec Emmanuel Macron et Edouard Philippe. Pour une éventuelle démission il a laissé planer le doute, prévoyant qu’il dirait cet été s’il reste ou non au gouvernement. « Cet été, on aura avec le président et le premier ministre un moment de vérité, on fera le point, on tracera les perspectives et on prendra ensemble des décisions sur l’avenir et les prochaines étapes, a-t-il affirmé. Si je sens qu’on n’avance pas, que les conditions ne sont pas remplies, voire éventuellement qu’on régresse, à ce moment-là, j’en tirerai les leçons. » A la question de savoir s’il est « satisfait » de cette première année au gouvernement, M. Hulot a reconnu que c’était « difficile ». « Je vois surtout ce qu’il reste à faire. Là je suis en pleine action avec le plan d’innovation thermique, la programmation pluriannuelle de l’énergie… Jusqu’à l’été, j’ai la tête sous l’eau. Cette évaluation-là, je la ferai cet été. J’aurai suffisamment d’éléments si je participe à cette transformation sociétale. »
Nicolas fait enfin pression sur le gouvernement en mettant sa démission en balance. Il faut dire qu’un président qui explique que nous n’avons pas de planète B mais qui ne laisse pas son ministre de l’écologie établir un plan à moyen/long terme pour abandonner un système croissanciste mortifère est en contradiction avec la réalité des faits : une planète au pillage. Et ce n’est pas le soutien affirmé de Macron au système financier qui va dans le bon sens.
* Le Monde.fr avec AFP | 16.05.2018, Nicolas Hulot va-t-il quitter le gouvernement ? Il prendra sa décision cet été
Que Nicolas Hulot démissionne ou non ne change rien au fait qu’avec toute réduction de la pollution le capitalisme que sur le principe l’actuel ministre français de la transition écologique et solidaire défend soit incompatible.
Nous ne devons nous en remettre ni à monsieur Hulot ni à quelque autre tribun.
Aucun sauveur suprême, qu’il soit ou non défenseur de l’écologie profonde, n’existe. Il faut que collectivement les prolétaires luttent eux-mêmes et mènent la désobéissance civile ainsi qu’une révolution communiste qui soit matérielle, concrète, écologiste et frontale.