Tout le monde devrait savoir que nous allons vers une société sans bagnoles individuelles, mais LE MONDE en tant que quotidien ne le sait pas encore. Son journaliste mondialiste progressiste Philippe Escande est un véritable adepte de la religion automobile: « Deux pistes sont possibles. La première est celle de la frugalité. C’est la méthode 2CV, un produit simple, peu performant mais bon marché, et qui reste totalement réparable, y compris par l’utilisateur lui-même. Cette Citroën est bruyante, ne respecte pas les critères de sécurité actuels et ne dépasse que rarement les 80 kilomètres-heure, mais elle est réparable à l’infini. L’autre solution est celle du produit haut de gamme, increvable, mais cher. Avec Mercedes ou Miele, les Allemands s’en sont fait une spécialité. Faudra-t-il ralentir la marche du progrès pour réduire le gaspillage ? »
Six mois plus tard, il se lamente encore : « Donald Trump frappe là où ça fait mal, au cœur de la compétence industrielle germanique, l’automobile. Il menace d’invoquer l’état d’urgence pour imposer des droits de douane qui pourraient atteindre les 25 %… La politique s’invite aussi en Grande-Bretagne où la décision du groupe Honda de fermer sa seule usine européenne déchaîne les passions… L’industrie automobile mondiale connaît un retournement spectaculaire du marché, les ventes de voitures en Chine se sont effondrées... »*
Normal de pleurer sur la fin de la civilisation automobile, LE MONDE est victime de la nécessité de recettes publicitaires dont une grande partie provient du lobby automobile. Dans le numéro de mardi dernier, la dernière page en son entier est un hymne à Peugeot, « Motion & émotion » ! Un tiers de la page 7 pour la Nouvelle classe C coupé (jusqu’à 228 g de CO2 au km !). Sans oublier la rubrique habituelle « Styles » consacrant toute la page à l’automobile, ici la Toyota hybride… sans oublier les voitures d’avant-guerre !!
C’est pourquoi Philippe Escande se veut un véritable adepte de la civilisation motorisée doublé d’un croyant technologisé : « Les constructeurs doivent investir massivement pour préparer la plus importante transition technologique de leur histoire, celle vers la voiture électrique et le véhicule autonome… Mais l’automobile devient malgré elle l’otage du retour des passions nationalistes.»* Il ne faut pas s’étonner dans un tel contexte que la moindre attaque contre l’automobile, par exemple la minimaliste taxe carbone, fasse se révolter pendant des mois les Gilets jaunes. Pourtant nous devons penser au-delà du pétrole, Beyond Petroleum, et sans voiture électrique ni informatisation totale de la bagnole. La voiture comme consommation de masse a tout juste un siècle (la Ford T à partir de 1908), nous pouvons parier sans nous tromper que dans un siècle il n’y aura plus de voitures pour tous. Le dévoiturage est déjà en marche, les 80 km/h avec les ralentisseurs qui se multiplient dans tous les petits villages en sont un signe précurseur. Le capitalisme est par essence un système d’auto-digestion, il assure durablement l’ordre social en exploitant la soif infinie de richesses dans un monde limité et qui ressemble de plus en plus à un trognon. Cette situation ne changera que lorsque nous aurons achevé de nous entre-dévorer après avoir digéré tout ce qui se trouve sous nos pieds. Tout le reste, c’est du blabla. Dans un siècle, des outils très simples, le vélo et la brouette, c’est tout ce qui nous restera après avoir jeté et encore jeté sans réparer. Pari tenu ?
* LE MONDE du 20 février 2019, « L’automobile devient malgré elle l’otage des passions nationalistes »
On en revient à ce que je disais dans de précédents sujets, c’est idiot d’amener des migrants du sud vers le nord. En Allemagne, il faut quand même rappeler que c’est un pays beaucoup plus petit que la France mais avec 15 millions d’habitants de plus que nous, soit 81 millions d’habitants (je rappelle ce point car beaucoup de français s’imaginent que le territoire allemand est plus grand que la France depuis la réunification de la Rfa avec la Rda, et quand je leurs montre une carte, ils sont surpris, en me répondant »ah oui je croyais ». C’est réel beaucoup imaginent l’Allemagne plus grande, j’étais choqué plusieurs fois de montrer la carte pour le prouver). Alors mécaniquement, dans un tel contexte, ben la pression démographique est plus forte en Allemagne et la gestion de la population plus complexe, y compris pour les déplacements, surtout par rapport au point que j’avais rappelé précédemment dans d’autres sujets, plus on habite un pays où il fait froid, de la pluie et du vent, et plus la population aspire à des déplacements motorisés, y compris pour de très courtes distances. Alors gonfler notre démographie en Europe par des migrants est complétement absurde, ce sont des individus en plus qui vont vouloir rouler en Bmw et Mercedès comme dans nos cités de banlieues françaises…. Donc, oui les pays nordiques vont rechigner beaucoup plus à renoncer aux véhicules motorisés, d’où la politique industrielle allemande sur l’automobile, les pays nordiques feront tout pour préserver des véhicules motorisés à cause du climat. Surtout qu’il fait beaucoup plus froid qu’en France, car l’Océan atlantique n’adoucit pas le climat en hiver, bref c’est un climat continental.
Après oui, on peut imaginer des véhicules plus sobres, comme des vélos avec une carrosserie pour protéger du climat peu clément. Ou des voitures Ipod 2 places, où l’on doit pédaler pour faire avance le véhicule. C’est le chemin à suivre, des voitures plus sobres, plus simples, plus légères et facilement réparables.