J’ai eu des idées et des rêves. Maintenant il me faut agir. Certains camarades veulent s’engager dans les primaires, ils ne valent pas tripette, nous le savons tous. La feuille de route de Martine Aubry, « Elections cantonales, préparation du projet, accord avec la gauche, primaire » est d’une banalité à pleurer. Les velléités de Valls pour se démarquer nous amuse. Le passéisme de Ségolène Royal qui a « envie de succéder à François Mitterrand » est à mourir de rire. L’attentisme de DSK nous fait frémir : un FMIste socialiste ! Alors le socialisme a besoin de moi. François Mitterrand avait mis dix ans, entre le congrès d’Epinay et sa victoire en 1981, pour bâtir la victoire. Nous n’avons pas le temps. Car la planète n’attend pas, et avec elle, pas question de négocier. Les chocs écologiques se préparent, ils sont scientifiquement mesurés : perte de biodiversité, pic pétrolier, réchauffement climatique, désertification des sols, etc. Devant cette urgence écologique, le PS n’a toujours pas de leader, pas d’alliés et pas de programme. Mais pas de panique, je suis là. Nos militants se déchirent depuis 2002 pour savoir qui va les représenter à la présidentielle, le PS est en déroute, pas de panique, je serai le Jaurès de l’écologie.
La question du leader est donc tranchée, reste les alliés et le programme. Lors du prochain congrès de notre Parti, nous ne serons plus socio-démocrates et productivistes, nous deviendrons le nouveau parti socialiste, le PSE, parti social-écologiste. Nous avons déjà voté une déclaration de principes en juin 2008, elle était claire : « Les finalités du socialisme démocratique portent pleinement la volonté de préserver notre planète aujourd’hui menacée particulièrement par les risques de changement climatique et la perte de la biodiversité, de protéger et de renouveler les ressources naturelles, de promouvoir la qualité de l’environnement. Conscients de l’étroite interaction des activités humaines et des écosystèmes, les socialistes inscrivent la prise en compte de la planète au même rang de leurs finalités fondamentales que la promotion du progrès et la satisfaction équitable des besoins (article 3). » Plus question de sous-traiter l’écologie, si les écolos de la mouvance EELV veulent des postes de députés, ils doivent promettre l’alliance pour les élections de 2012 et la fusion avec nous peu après. Quant au communiste Mélenchon, qu’il arrête de pérorer pour revenir dans son giron naturel, nous, la social-écologie. Les quelques radicaux de gauche qui subsistent comprendront aussi qu’ils ont intérêt à prendre fissa leur carte au PSE pour continuer à exister. Voici pour les alliés, tous unis pour la victoire finale.
Pour le programme, rien de plus simple. Face aux menaces écologiques qui auront des répercussions dramatiques sur le pouvoir d’achat et la cohésion sociale, je ne dirai que la vérité, toute la vérité rien que la vérité. Je ne promets donc que la sueur et les larmes, avec le moins de sang possible. Mais nous nous en sortirons ensemble, je le veux, nous le pouvons.