– Les réserves pétrolières restant dans les gisements actuellement connus sont probablement comprises entre 140 et 180 milliards de tonnes (Gt). La valeur moyenne représente à peu près quarante ans de la consommation actuelle. Si la consommation mondiale continue d’augmenter au rythme moyen de 1,2 % par an, cela ramène cette durée à trente ans environ.
– Bien avant ces trente ou quarante ans, la production va passer par un pic correspondant à peu près au moment où la moitié des réserves initiales actualisées aura été consommées, puis elle déclinera tout au long de ce siècle.
– La grande majorité des prévisionnistes situent le peak oil entre 2010 et 2030. Les hyper-optimistes sont plutôt des économistes, qui s’imaginent que l’augmentation du prix du pétrole se traduit par une augmentation plus ou moins proportionnelle des réserves. C’est inexact pour le pétrole : ont-ils seulement réalisé que les augmentations de prix seront incapables de créer le moindre gisement de pétrole dans le sous-sol ? Les pessimistes sont plutôt des géologues pétroliers, beaucoup plus au fait de la réalité des gisements.
– La moitié des réserves initiales réactualisées des gisements actuellement en productions ayant été consommée en 2008, la production commencerait déjà à décliner si un petit répit n’était apporté par les réserves de gisements découverts ces dernières années ce qui permet de repousser le pic de production à 2010. Le progrès technologique ne permet pas d’augmenter sensiblement les réserves, mais seulement pendant quelque temps les vitesses de production.
Pour écouter et questionner en direct Bernard Durand, auteur de ces données dans La crise pétrolière (analyse des mesures d’urgence), tu peux venir au colloque sur le pic pétrolier organisé à Paris le 25 janvier 2011…